Trop c’est trop ! Que le maire de Lyon ait tout fait pour imposer ses figures locales lors de la constitution des listes dans le grand Sud-Est pour les européennes, dont Thierry Philip, par ailleurs très peu connu en dehors de son 3e arrondissement lyonnais, rien que de très compréhensible. Qu’il ait échoué, malgré des crises de calcaire sévères, passe encore. Mais l’édile de la capitale des Gaules commence sévèrement a chatouiller les oreilles des socialistes marseillais. Aux premiers rangs desquels un Patrick Mennucci « consterné » par la fronde organisée par un Gérard Collomb qui n’en démord pas et lance une pétition à voter non à la liste présentée aux militants PS jeudi prochain, sur son profil facebook et sur son blog.
Le maire royaliste des 1er et 7e arrondissements de Marseille, directeur de campagne de Vincent Peillon après avoir renoncé à sa propre candidature, lance : « On n’est pas en train de désigner un conseiller général d’un canton ! Martine Aubry n’a fait que respecter les règles du Parti ! On a tous voté pour répartir à la proportionnelle ». Du grabuge en somme, surtout entre ceux qui voulaient vraiment réformer le PS à travers leur motion « la ligne claire » qui s’assombrit inutilement pour des questions purement électoralistes.
Enfin, on sourit du côté du bateau bleu, siège du Conseil général des Bouches-du-Rhône, État-major des décisions politiques, de la rébellion de l’intransigeant lyonnais, quant on sait qu’il a lui-même parachuté un grand nombre de ses élus pour gagner ses élections municipales à Lyon. Si l’ami de Jean-Noël Guérini demeure intouchable « officiellement », il commence a perdre du crédit.
Peillon : « le meilleur d’entre-nous ! »
Reste que Vincent Peillon, le leader PS des élections européennes n’a pas vraiment réussi à s’imposer encore dans le grand Sud-Est et pour cause… Se présenter dans une région allant de Lyon à Ajaccio, de Nice à Marseille, pour celui qui regrettent ses copains picards, est « un crêve-coeur » après toutes ces années de travail. Ce qui n’est pas sans heurter la sensibilité latine et méditerranéenne de nos contrées.
Au moment où Le Monde publie justement un long article aujourd’hui sur la définition du journalisme entre ces fieffés blogueurs et ces purs croiseurs de vérité, nous osons dire que nous avons adoré cette phrase peillonesque : « La vie est mêlée de corps et d’âme, de vivants et de morts. Il me semblait normal de dire ce que je pensais « . C’est si rare chez un homme politique que nous aimons à le souligner… De la vérité, de la sensibilité. Oui, politique ou non, nous sommes tous dotés de sensations et sommes tous libres de pouvoir les exprimer. C’est bref, ça paraît tarte, c’est pourtant juste… Heureuse vie que celle des blogueurs… Sans le sésame des cocktails, des cadeaux, des amis qui n’en sont pas ou qui pourraient l’être et des « rubis sur l’ongle « … (no comment!)
L’animateur du courant réformateur « l’espoir à gauche » est assurément le plus brillant des socialistes du moment. Philosophe de formation, il fut la plume de Lionel Jospin, c’est un intellectuel pragmatique, brillant orateur, de ceux qui ont tenu tête face à une salle hostile au Congrès de Reims, en renversant l’auditoire. L’unique au fait… Nous y étions (sans faire parti du faible quota de blogueurs accrédités…).
Peillon est aussi le grand gaillard affable à même de rester, après la présentation de « la ligne claire » à Allauch le 13 octobre dernier, discuter pendant 3 heures avec les militants marseillais, alors que tous les ténors avaient disparu. On s’en souvient encore dans les travées, pourtant si prompte à la critique, de la fédération PS des Bouches-du-Rhône. Lire la suite