C’est à présent une certitude, pour sauver de la banqueroute nos régimes de retraite, les français vont devoir mettre la main à la pâte, dans le temps et la durée.
La réforme qui se profile, loin de remporter l’adhésion de l’opinion publique, reçoit les foudres socialistes qui l’accusent de renforcer la précarité et de porter la contribution des hauts revenus à la hauteur symbolique. Entre une gauche en cours de rénovation et une droite taxée d’austérité, un bras de fer au long cours est engagé.
Démographique avant tout, la situation des retraites en France est préoccupante et appelle une vraie réforme. Elle révèle les prévisions d’un déséquilibre financier de grande ampleur dû à l’accès des nombreuses classes d’âges d’après-guerre à la retraite et à l’allongement de la durée de la vie.
Les prévisions du conseil d’orientation des retraites (COR) sont éloquentes. Elles projettent un déficit de 72 à 114 milliards d’euros à l’horizon 2050 si rien n’est fait. A titre de comparaison, le déficit pour l’année 2009 de l’assurance-vieillesse (CNAV) s’élevait à 8.2 milliards d’euro et devrait cette année passer le cap des 10.7 milliards d’euros.
Pour apporter la « réponse durable » à l’équilibre financier des régimes de retraite, le gouvernement a décidé de frapper fort et d’imposer, à l’issue d’une concertation pavée de lignes rouges, un genre nouveau de rigueur : travailler plus, pour cotiser plus.
Le Totem bouscule le bouclier fiscal dans sa chute…
Actuellement, il ne se passe plus un jour sans qu’une piste pour la réforme ne fuite de l’épais dossier gouvernemental. A chaque jour son annonce, le ministre du travail les égraine comme on sème au potager : vendredi (28/05), il relève l’âge l’égal de 60 à 61, 62 ou 63 ans ; dimanche (30/05), il souhaite une évaluation individualisée de la pénibilité ; lundi (31/05), il confirme le recul de l’âge du taux plein, fixé à 65 ans depuis 1945 ; mardi (01/06), il prévoit d’exonérer de charges les entreprises qui emploieraient des séniors…
Ces pistes forment, entres autres, le haut du panier d’Eric Woerth. On y décèle encore, le rapprochement des régimes de retraite public/privé ou bien la non-remise en cause des régimes spéciaux.
Enfin, le gouvernement réfléchit à une taxation des hauts revenus et du capital pour trouver de nouvelles ressources. Une taxation à haute valeur stratégique qui devrait rapporter 600 millions d’euros, soit le coût du bouclier fiscal. L’exécutif envisage aussi de taxer une partie des revenus financiers des entreprises et mise à moyen terme sur une augmentation très hypothétique des cotisations retraites que viendrait compenser une baisse conjoncturelle des cotisations chômage.
Si l’estimation des nouvelles ressources s’avère nettement insuffisante pour atteindre les 3.5 à 4 milliards d’euros annuels manquant aux financements du système, le gouvernement réussit une prouesse politique qui fera étude : se défaire très partiellement mais très habilement de l’impossible bouclier fiscal, sans donner l’impression de reculer et sans céder à la pression des syndicats. De plus, il coupe superbement l’herbe sous le pied de la socialiste Martine Aubry qui oppose à Nicolas Sarkozy un projet reposant en partie sur une réorganisation solidaire de la fiscalité.
Ce combat des chefs, comme une mise en bouche de la future campagne présidentielle, ne gâche en rien la volonté du projet socialiste à présenter une alternative crédible, sinon audible, pour nos régimes de retraite.
Selon un sondage BVA publié mercredi 26 mai par le journal Les Echos, une majorité de Français jugent ce projet « plus juste » à 59% et « meilleur » que celui du gouvernement à 57 %. Lire la suite
Et s’il n’y avait pas d’infos ?
D’abord nous vous devons des excuses. Oui des excuses, nous vous avons laissé filer vers les douces plages de la lassitude estivale, de celles qui nous régénèrent sans vous avoir dit au-revoir. Ensuite nos premiers propos de rentrée ne vous ont pas accueillis comme ils auraient dû. De tout ça et plus encore, mille excuses ! Nous sommes des moins que rien, pas encore très rompus au marketing direct, ni moins encore à la plus simple expression de la politesse… Honte à nous !
Vous qui nous suivez, vous savez que nous sommes, d’habitude, bien informés. Que nous publions, normalement, des informations qu’aucune autre publication n’ose diffuser parce qu’elle dérange ou heurte le système local. Du côté de la presse, on prie pour ne pas déplaire aux annonceurs institutionnels, seuls désormais à la faire vivre. Du côté des politiques, on sourit de son pouvoir en rognant sacrément sur le budget communication… Crise oblige…
Mais l’information du moment est qu’il n’y en a pas…
Nous voilà face à un maire, Jean-Claude Gaudin, assis sur un puits de dettes (45 ans de remboursement…) qui va inaugurer des chrysanthèmes low cost, et c’est heureux. Un Michel Vauzelle qui pense encore que la région peut se gagner à gauche et qui, malgré ses compétences indubitables, n’est pas un ferrailleur. Un Jean-Noël Guérini, le vrai patron, celui qui possède la capacité d’investissement, celle du Conseil général, l’argent en somme, qui lorgne vers le privé. Un Eugène Caselli, qui fait des miracles pour maintenir une cohésion impossible à la Communauté urbaine de Marseille, un vrai talent… Et les seconds couteaux, qui tentent l’impossible jusqu’à la corde pour apparaître quotidiennement dans La Provence, rien que de très compréhensible : Patrick Mennucci, Guy Teissier, Renaud Muselier…
Bref, rien de nouveau sous le soleil… Nous n’avons presque rien à vous dire…
Au fait, peut-être que si, mais l’info viendra entre le 17 et le 21 septembre… Vous nous suivez ?
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