Peur ou contraint, Gaudin musèle sa presse… sans limites, même celles de l’acceptable démocratique…

gaudin2.jpgAujourd’hui j’ai déjeuné avec un certain nombre de mes confrères journalistes. Le sujet du jour, après le meeting de Jean-Noël Guérini, hier soir au Parc Chanot, devant 2000 personnes enthousiastes, contre leurs idées préconçues, semble-t-il, étaient de me vendre le probable succès du candidat de gauche à la Mairie de Marseille. Comme si j’y étais pour quelque-chose. Comme si je roulais pour lui. Après avoir évacué les malentendus. J’ai admis ma sympathie, et je vous la livre : j’aime l’homme c’est vrai, je l’ai dit, je l’ai écrit, ici même. Je crois en effet qu’il joue la conjonction du temps, des lieux et des personnes. Seul en phase pour régler les problèmes de Marseille : ancien leader FO, l’homme est unique à pouvoir négocier les réformes avec les agents de la municipalité (notamment la fin du fini-parti et, selon mes sources, ce serait déjà fait), le seul aussi à mettre 200 ou 300 millions d’euros d’investissement sur la table en jouant la synergie entre les collectivités territoriales (Région, Département, Cum et Ville, désormais de la même couleur politique).

Seul, enfin, à être, selon-moi, convaincu du sérieux de son projet qui, contrairement à ce que j’ai pu lire aujourd’hui dans La Provence par un Thierry Noir, revenu aux manettes après le rachat du quotidien par le groupe Hersant, n’est ni « baguette magique », ni source « d’une idée neuve cependant », après 45 minutes dont ses confrères, même de droite, admettaient le sérieux du propos. Bluffés en somme, si c’est possible dans une aussi inconsistante liberté de la Presse locale. Ils n’en diront rien dans leur papier cela va de soi… Donnons le change.

Mais, après quelques heures, j’ai aimé la liberté de propos quant à l’avenir des meilleurs d’entre eux. Ceux de Marseille-L’hebdo. Ils sont contraints, inquiets, écoeurés. Gaudin a placé tous ses hommes aux postes clefs à La Provence, plus aucun doutes pour les plus récalcitrants, ils vont trop loin ! Ils n’ont plus de limites, rien ne leur fait peur désormais, sûrs de leur pouvoir et de leur succès. Tout est contrôlé, muselé, millimétré, validé, par l’Hôtel de ville. Vive Marseille ! paroles de journalistes aphones… Et, surtout, si l’on peut dire, Internet pour dire l’indicible, c’est délectable, ils nous conchiaient naguère…

4 Commentaires

Classé dans Economie, En bref, Général, Ils ont dit, Municipales 2008, Politique, Pour vous faire votre opinion

4 réponses à “Peur ou contraint, Gaudin musèle sa presse… sans limites, même celles de l’acceptable démocratique…

  1. sylvie

    votre réaction épidermique est vraiment comique, car cela contraste avec le silence qui existait jusqu’à aujourd’hui sur le fait que la presse locale allait sans arrêt à l’encontre des décisions de l’équipe municipale dirigeante.
    mais cela vous n’en parlez pas. Alors si la provence reprend un peu de neutralité, je pense que cela serait normal dans une démocratie!
    En tout cas, merci de vous insurger autant depuis quelques jours, cela confirme ce que l’on pensait sur la presse locale.

  2. Sylvie,
    En quoi la Provence était-elle hostile à Mr Gaudin ? Merci de le préciser…
    En fait, elle a occulté la dette colossale, la saleté, les problèmes de transports et de logement et a largement fait place aux bons mots pagnolesques !
    Marseille mérite mieux…

  3. Thierry

    La presse locale allait sans arrêt à l’encontre des décisions de l’équipe municipale dirigeante ?
    Franchement, Sylvie, merci, c’est la phrase la plus grotesque que j’ai lu depuis des annés. Allez, rigolons, je vous prend au mot, donnez des exemples d’articles qui ont dérangé la municipalité? Bon courage…

  4. Point Virgule

    J’ai honte de tels agissements qui démontrent que la politique n’est pas « l’art de diriger la cité » mais s’apparente à un métier de voyou…
    Voici encore un mail effacé par un « modérateur de la mairie actuelle ».

    Bravo pour votre sens démocratique qui s’apparente à la Russie actuelle (chassez les vieux démons…) quant au respect des électeurs dans les médias.
    Il est vrai que vous n’acceptez que les bonnes critiques et occultez complètement le débat démocratique.
    Encore une fois, merci de nous montrer votre totalitarisme médiatique…

Laisser un commentaire