Archives mensuelles : septembre 2009

Régionales en PACA : Sarkozy trancherait pour l’UMP Thierry Mariani ?

sarkozy marianiCôté Face : le chef de l’Etat se rend aujourd’hui en Avignon pour présenter son plan « Agir pour la jeunesse » et rencontrer les étudiants de l’IUT et de l’École hôtelière.

Côté Pile : Nicolas Sarkozy, qui a peu goûté le désistement d’Hubert Falco comme tête de liste UMP aux régionales, dicté selon lui par un manque de courage, entend choisir rapidement le futur adversaire de Michel Vauzelle (Président socialiste sortant de la région Paca).

Convocation vaut raison… Tous les candidats putatifs du parti présidentiel étaient présents dans la cité papale aujourd’hui pour un conclave régional au sommet.

Hubert Falco jette l’éponge
Jusqu’alors pressenti comme le candidat incontestable, Hubert Falco, actuel Maire de Toulon et Secrétaire d’État à la Défense et aux anciens combattants a jeté un pavé dans la marre en annonçant le 18 septembre dernier qu’il avait décidé de ne pas se présenter : « Je donne ma priorité à Toulon et aux Toulonnais », a-t-il expliqué avec gravité au cours d’une conférence de presse. « Je ne veux pas rompre les liens de confiance qui nous unissent depuis 2001 et qui ont été renouvelés, à hauteur de 65% des suffrages, dès le 1er tour des municipales de 2008. Ce sont les Toulonnais qui m’ont donné ma légitimité. Je dois respecter leur vote » ajoutait-il.

Une annonce d’autant plus surprenante que le Président de la Commission d’investiture de l’UMP, Jean-Claude Gaudin, n’hésitait pas à affirmer lors de son entretien de rentrée politique donné le 28 août 2009 à Objectif Méditerranée, « Nous sommes tous unanimes pour dire qu’Hubert Falco sera notre meilleur candidat. Notre camp est uni, il est soudé. »

Faut-il entendre donc que le parti présidentiel devra se contenter d’un deuxième choix ? Pour Hubert Falco, son retrait n’a en aucun cas pénalisé son camp, sa décision intervenant à temps pour permettre à son parti de s’organiser. La validation des têtes de liste et des chefs de file départementaux n’intervenant qu’en novembre lors de la convention nationale.

C’est donc dans une longue lettre adressée au chef de l’Etat et après avoir été reçu à la suite du Conseil des ministres, que le maire de Toulon aurait pris sa décision, se défendant de vouloir conserver coûte que coûte son portefeuille gouvernemental pour une hypothétique victoire régionale.

Mariani, le nouveau joker élyséen ?
Depuis le 18 septembre, le marigot Umpiste s’agite. Dans les starting blocks, Guy Tessier et Bernard Deflesselles, députés des Bouches-du-Rhône, redoublent d’arguments par interviews interposés pour légitimer leur candidature à la présidence de la Région. Info ou intox, tous deux affirment avoir le soutien des parlementaires. Bernard Deflesselles en rajoutant une louche, la plus digestive, celle d’avoir les encouragements de Nicolas Sarkozy.

Jean-Claude Gaudin et Renaud Muselier n’ont, quant à eux, guère attendu pour pousser, plus que de mesure, l’option Deflesselles, et montrer une fois de plus, leur inimitié envers Guy Teissier. Ce dernier n‘avait donc d’autre choix que de sortir du bois promptement, « j’en ai marre de toujours laisser passer mon tour » déclarait-il récemment au quotidien La Provence.

Il est vrai que du côté de la mairie du 5e secteur de Marseille, l’image droitière de Guy Teissier a de quoi rassurer un électorat en quête d’un marqueur identitaire doté d’une forte implantation locale. Ainsi, il ne manque pas de rappeler son engagement « écologiste » au profit de la biodiversité par la création du Parc national des calanques ainsi que sa forte implication dans les milieux économiques avec la présidence d’Euroméditerranée.

Ce à quoi, Bernard Deflesselles, en quête de popularité, répond en arguant une légitimité acquise au terme de 17 années passées au sein de la Région lui conférant une certaine technicité et expérience des dossiers structurants de cette institution.

Si les médias marseillais se délectent de ce duel, la question du choix du candidat de droite est loin d’être réglée. A l’affut de la moindre indiscrétion, c’est aujourd’hui l’éventuelle candidature de Thierry Mariani, député du Vaucluse, qui agite les salles de rédaction. Sherpa officiel du voyage présidentiel en Avignon, la rumeur court que Sarkozy l’aurait déjà choisi.

Se montrant jusqu’alors très hésitant au prétexte de sa récente mission de représentation nationale en Afghanistan et au Pakistan, l’ex maire de Valréas, testé par un sondage de notoriété secret interne à l’UMP, se dit désormais intéressé par cette opportunité.

[Et pour cause, il arriverait selon ce sondage en deuxième position, derrière Renaud Muselier (candidat malheureux en 2004).

Reprenant un « morceau choisi » de La Provence, Thierry Mariani publie sur son blog, en page d’accueil :  » Hier le chef de l’État a évoqué les élections régionales dans l’avion entre Avignon et Paris après son discours sur les jeunes. Dans l’appareil, Guy Teissier, député des Bouches-du-Rhône, candidat déclaré, et Thierry Mariani, député du Vaucluse, à qui il a demandé, en catimini, s’il était intéressé. Sa réponse a fusé : « Je suis disponible. » D’après un conseiller du Président, c’est sa notoriété qui mettrait Thierry Mariani en pôle position face à Guy Teissier et Bernard Deflesselles, députés des Bouches-du-Rhône. L’Élysée devrait rapidement se déterminer pour choisir son candidat face au Président PS sortant Michel Vauzelle ». Comment tuer ses amis ? C’est fait !

Pourtant, ledit sondage donne vainqueur Vauzelle dans toutes les configurations…] *

Les cibles UMP : Vauzelle ET Le Pen
Mais comme souvent en PACA, une troisième force vient brouiller les cartes et s’invite dans les débats : Jean-Marie Le Pen qui, dans un ultime combat politique, compte bien mettre un terme à la « propagande immigrationniste » du gouvernement. Or, selon le sondage confidentiel de l’UMP, le patron d’un Front national ruiné ferait encore 10%…

Ainsi, au-delà d’un adversaire coriace de Michel Vauzelle, le Président ne chercherait-il pas d’abord à siphonner la campagne du FN en présentant l’homme de l’amendement ADN au regroupement familial ? On comprend mieux, dès lors, les récents confidentiels élyséens publiés par Le Figaro voyant en Thierry Mariani un homme capable de reprendre le flambeau régional : « Il a plus de notoriété, il pourra mordre sur l’extrême droite, et il est le plus politique. »

Reste enfin la possibilité d’un parachutage de prestige : Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre ou le Conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, l’arlésien Henri Guaino ? La fumée blanche devrait assurément sortir du conclave avignonnais…

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* Pour la bonne lecture de nos lecteurs et pour l’absolue transparence de notre démarche, les propos entre crochet […] ont été rajoutés, en fonction de l’actualité, à 23h45, le 1er octobre 2009.

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Ségolène Royal à la fête de la Fraternité : un inconnu lui offre une rose…

Le symbole est là, mais différent de ce à quoi tout le monde s’attendait. Samedi soir, à Montpellier lors de la 2e fête de la fraternité organisée par Désirs d’avenir, Ségolène Royal s’est montrée taquine à plusieurs reprises. Et notamment à l’égard de ses frères d’armes, les socialistes, puisqu’elle a même annoncé « le dépassement du PS ».

Pour preuve, ce geste que pour l’heure, pas un journaliste n’a évoqué, sauf « Marseille un autre regard » : la présidente de DA s’est vite débarrassée d’une rose tendue par un supporter en la refilant dare-dare mais non sans sourire à Brahim Abbou, un militant associatif montpelliérain.

Le symbole était probablement trop lourd à porter et décalé dans la nouvelle stratégie post-congrès de celle qui aime pourtant à rappeler sa filiation avec François Mitterrand, l’homme à la rose… (merci à « Fleur de lotus » qui nous a fait parvenir cette vidéo).

Le rendez-vous est bien pris pour le lendemain des Régionales, en mars prochain, où l’actuelle présidente de Poitou-Charentes joue son avenir et avec lui, celui de la gauche toute entière.

Si elle échoue ou vainc de justesse, elle pourra sans doute dire adieu à ses ambitions présidentielles. Si elle gagne largement, voire dès le 1er tour (ce qui est tout à fait envisageable, puisqu’aucun ténor de l’UMP ne veut pour l’instant affronter la dame et risquer une défaite par trop médiatisée), la reine du Poitou pourra à nouveau, comme en 2006, concourir pour être la candidate du PS, choisie par la base à défaut de l’être par les élites.

Pour aller « vers des victoires durables », a-t-elle prévenu samedi soir. Avec ou sans la rose ?

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Le Zidane Sport Concept abandonne Marseille pour Aix-en-Provence

zidane marseilleDécidément rien n’arrête Maryse Joissains. Après avoir re-gagné in extremis la mairie d’Aix-en-Provence cet été, lorgné sur la candidature UMP aux prochaines régionales, voilà qu’elle emporte une belle victoire médiatique à la barbe de son « ami » Jean-Claude Gaudin : une photo avec Zinedine Zidane !

L’image a provoqué à Marseille comme un séisme digne d’un soir de coupe du monde. Le héros de la Castellane, Zizou, aux côtés de Maryse, a sonné le glas d’un projet de complexe sportif pourtant tant attendu sur les rives du Lacydon. Bataillant depuis plus de deux ans pour l’obtention d’un terrain en vue de construire 7 salles de foot dont un stade central, un centre de remise en forme et une zone de restauration, le champion du monde a finalement jeté son dévolu sur la zone industrielle d’Aix les Milles pour la coquette somme de 4 millions d’euros. Pourquoi a-t-il finalement décidé de s’éloigner d’un quartier qui l’a pourtant vu grandir et dont il ne cesse de rappeler son attachement ?

La mairie de Marseille tergiverse et échoue
Les langues commencent à se délier dans la cité phocéenne et personne ne semble dupe de l’extrême lenteur municipale quant à l’instruction d’un dossier ô combien médiatique. Depuis l’officialisation de l’implantation du Zidane Sport Concept à Aix-en-Provence, les réactions d’indignation ne se sont pas fait attendre tant une occasion comme celle-ci ne se rate pas. On pouvait lire dans La Provence : « A Aix on a compris que quand on a la chance d’avoir Zizou au bout de la ligne, il est bien dommage de raccrocher ».

En effet, initialement prévu aux abords du Centre commercial Grand Littoral, près du quartier qui l’a vu naître, le Zidane Sport Concept risquait de voir le jour sur de véritables sables mouvants. Il faut dire que ce terrain est instable car argileux et a déjà entraîné la fermeture du complexe cinématographique UGC en 1999 en raison de risque d’effondrement. Plus récemment, le festival Marsatac avait décliné l’offre d’utiliser ces 2.2 hectares pour des motifs identiques.

Rien d’étonnant donc à ce que les surcoûts liés à l’instabilité de la zone et les réticences des assureurs aient fait fuir les investisseurs. L’occasion était trop bonne pour que Maryse Joissains ne récupère la balle au bond et fasse preuve d’une réactivité faisant défaut à Marseille. Elle a immédiatement proposé un terrain privé à Aix les Milles. Le malheur des uns fait décidément le bonheur des autres… Car, bien au-delà d’un problème foncier, c’est toute une stratégie de développement économique qui s’effondre dans un arrondissement marseillais, le 15e, manquant cruellement d’équipements et d’infrastructures.

Homme de cœur et businessman
Que Zidane soit un homme de cœur, c’est probable, il n’en reste pas moins un businessman avisé et parfaitement conseillé. Sur ce point, le décryptage défensif de Richard Miron, adjoint aux sports de la ville de Marseille s’entend : « le projet d’Aix est davantage dans une optique économique. Sur ce créneau, il y a déjà de la concurrence à Marseille, notamment à la Valentine. Ils ont fait une approche marketing et ils ont estimé qu’il valait mieux aller à  Aix ».

On est donc loin du modèle d’économie solidaire prônée par le clan Zidane qui désormais réfléchi sur une autre stratégie et tente malgré tout de sauver le volet social du projet en promettant de signer des conventions avec les écoles d’Aix et de Marseille.

Cependant, après avoir décroché le portrait de l’enfant prodige, l’un des marseillais les plus connus au monde, plébiscité par les Phocéens eux-mêmes, après avoir fait capoter ce projet si porteur et tant attendu par les minots des cités, Marseille aurait-elle peur de gagner ? Cela ne laisse rien présager de bon pour les échéances auxquelles la ville sera bien vite confrontées. Gageons qu’avant l’horizon 2013 d’autres initiatives de ce type puissent voir le jour…

Pour l’heure, les Marseillais peuvent toujours se consoler : ils vont avoir un Casino flambant neuf !

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Et s’il n’y avait pas d’infos ?

presse criseChers amis et fidèles lecteurs de « Marseille, un autre regard« ,

D’abord nous vous devons des excuses. Oui des excuses, nous vous avons laissé filer vers les douces plages de la lassitude estivale, de celles qui nous régénèrent sans vous avoir dit au-revoir. Ensuite nos premiers propos de rentrée ne vous ont pas accueillis comme ils auraient dû. De tout ça et plus encore, mille excuses ! Nous sommes des moins que rien, pas encore très rompus au marketing direct, ni moins encore à la plus simple expression de la politesse… Honte à nous !

Vous qui nous suivez, vous savez que nous sommes, d’habitude, bien informés. Que nous publions, normalement, des informations qu’aucune autre publication n’ose diffuser parce qu’elle dérange ou heurte le système local. Du côté de la presse, on prie pour ne pas déplaire aux annonceurs institutionnels, seuls désormais à la faire vivre. Du côté des politiques, on sourit de son pouvoir en rognant sacrément sur le budget communication… Crise oblige…

Mais l’information du moment est qu’il n’y en a pas…

Nous voilà face à un maire, Jean-Claude Gaudin, assis sur un puits de dettes (45 ans de remboursement…) qui va inaugurer des chrysanthèmes low cost, et c’est heureux. Un Michel Vauzelle qui pense encore que la région peut se gagner à gauche et qui, malgré ses compétences indubitables, n’est pas un ferrailleur. Un Jean-Noël Guérini, le vrai patron, celui qui possède la capacité d’investissement, celle du Conseil général, l’argent en somme, qui lorgne vers le privé. Un Eugène Caselli, qui fait des miracles pour maintenir une cohésion impossible à la Communauté urbaine de Marseille, un vrai talent… Et les seconds couteaux, qui tentent l’impossible jusqu’à la corde pour apparaître quotidiennement dans La Provence, rien que de très compréhensible : Patrick Mennucci, Guy Teissier, Renaud Muselier…

Bref, rien de nouveau sous le soleil… Nous n’avons presque rien à vous dire…

Au fait, peut-être que si, mais l’info viendra entre le 17 et le 21 septembre… Vous nous suivez ?

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