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Ségolène Royal à la fête de la Fraternité : un inconnu lui offre une rose…
Le symbole est là, mais différent de ce à quoi tout le monde s’attendait. Samedi soir, à Montpellier lors de la 2e fête de la fraternité organisée par Désirs d’avenir, Ségolène Royal s’est montrée taquine à plusieurs reprises. Et notamment à l’égard de ses frères d’armes, les socialistes, puisqu’elle a même annoncé « le dépassement du PS ».
Pour preuve, ce geste que pour l’heure, pas un journaliste n’a évoqué, sauf « Marseille un autre regard » : la présidente de DA s’est vite débarrassée d’une rose tendue par un supporter en la refilant dare-dare mais non sans sourire à Brahim Abbou, un militant associatif montpelliérain.
Le symbole était probablement trop lourd à porter et décalé dans la nouvelle stratégie post-congrès de celle qui aime pourtant à rappeler sa filiation avec François Mitterrand, l’homme à la rose… (merci à « Fleur de lotus » qui nous a fait parvenir cette vidéo).
Le rendez-vous est bien pris pour le lendemain des Régionales, en mars prochain, où l’actuelle présidente de Poitou-Charentes joue son avenir et avec lui, celui de la gauche toute entière.
Si elle échoue ou vainc de justesse, elle pourra sans doute dire adieu à ses ambitions présidentielles. Si elle gagne largement, voire dès le 1er tour (ce qui est tout à fait envisageable, puisqu’aucun ténor de l’UMP ne veut pour l’instant affronter la dame et risquer une défaite par trop médiatisée), la reine du Poitou pourra à nouveau, comme en 2006, concourir pour être la candidate du PS, choisie par la base à défaut de l’être par les élites.
Pour aller « vers des victoires durables », a-t-elle prévenu samedi soir. Avec ou sans la rose ?
La Tribune du Sud : naissance d’un nouveau quotidien à Marseille
Le petit monde médiatique marseillais est en ébullition depuis une dizaine de jours. Tout commence par la publication d’une offre sur le site du Pole Emploi (Ex ANPE) et sur le site Categorynet.com, le portail du journalisme. On recherche une vingtaine de journalistes, un/une secrétaire de rédaction, des pigistes, deux photographes pour le lancement d’un quotidien régional.
Et voilà que l’on prend connaissance du lancement sur Marseille, d’un nouveau quotidien « Tribune du Sud » sous l’impulsion du journaliste Sébastien Laporte. Dans notre équipe, personne ne connaissait ce confrère. A 34 ans, il provoque d’ailleurs beaucoup d’interrogations dans le paysage de la presse et de communication. Sa prime jeunesse, il l’a passée entre le Niger, la Guyane, Mayotte et le Maroc. Après avoir été pigiste au Midi Libre, il signe son premier CDI à l’Ile de la Réunion. A la faveur d’une opportunité de mobilité au sein du groupe Hersant, il revient en métropole, sur l’Ile de Guérande pour assurer la rédaction en chef adjointe du quotidien local, puis à Var Matin, où il retrouvera Guy Philip (ancien directeur de la communication de Jean-Claude Gaudin). Après les élections municipales de 2008, il quittera le groupe Hersant, non sans avoir négocié sa prime de départ.
Dans le plus grand secret, le projet de Sébastien Laporte se met en concurrence frontale avec La Provence (Groupe Hersant) et La Marseillaise. Selon nos informations, La Tribune du Sud devrait compter, dès le vendredi 15 mai, entre 28 et 32 pages dont une quinzaine locale et régionale, imprimé à Vitrolles chez Méditerranée Offset Presse (imprimeur d’une bonne partie des quotidiens nationaux) et offrir ses colonnes à quelques grandes plumes nationales, pour des chroniques, on parle du Nouvel Obs…
Sébastien Laporte envisage un tirage de 25000 exemplaires et le prix de vente au numéro à 0,90 centimes. Pour la rédaction en chef, plusieurs noms circulent dont celui d’Olivier Jourdan Roulot correspondant du Point à Marseille et celui, récurrent, de Jean-Michel Verne, correspondant de Valeurs actuelles. Pour mémoire, le journaliste Jean-Michel Verne s’est retrouvé à la fin des années 90, au coeur d’un scandale politico-judiciaire. La parution d’un livre co-écrit avec son confrère du Canard enchaîné, André Rougeot, sur l’assassinat de la députée Yann Piat et le suicide des frères Saincené en 1994. Cet événement et sa couverture médiatique déchaînent les passions, provoquant la censure du livre et la condamnation des auteurs pour diffamation. On reproche à ces derniers d’avoir mis en cause sous couvert de pseudonymes – rapidement éventés – deux anciens ministres : Jean-Claude Gaudin et François Léotard.
Aujourd’hui, plusieurs questions se posent :
– comment va réagir le groupe Hersant ( La Provence, Var et Nice-Matin, entre autres ) ?
– comment va réagir la régie publicitaire de La Provence/L’hebdo/Marseille Plus (Eurosud) alors qu’elle n’atteint pas ses objectifs prévisionnels ?
– qui sont les véritables financiers du projet ?
– quel sera la politique de Sébatien Laporte avec les annonceurs publics (Mairie, Conseil général, MPM, Région) qu’il prétend refuser pour l’heure ?
Si la naissance d’un nouveau quotidien est un bonne nouvelle pour la démocratie locale, la seule question qui vaille, elle traverse tous les esprits, est l’incroyable défi proposé par cette nouvelle publication : dans une conjoncture économique affreuse pour la Presse quotidienne (baisse des ventes et recettes publicitaires en lambeaux) ce projet est-il viable et sérieux ?
« Marseille, un autre regard » sera toujours-là pour vous dire ce qu’on vous cache ailleurs…
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Municipales à Marseille, Gaudin élu à l’arraché avec une majorité squelettique, et demain ?
Ça y est, c’est fait ! Le prochain maire de Marseille sera le maire sortant, en poste depuis 13 ans, Jean-Claude Gaudin. On peut dire qu’il a eu chaud, jusqu’à tard dans la nuit, les résultats étaient encore incertains (50,42% pour lui). Sans que l’on connaisse à cette heure les résultats définitifs, ce dont nous sommes sûrs, c’est du nombre des élus à la mairie centrale : 51 pour Jean-Claude Gaudin, 49 pour Jean-Noël Guérini et un élu Front National. « Même si ce fut une élection difficile, je continuerai à être le maire de tous les Marseillais » concédait le vice-président de l’UMP victorieux. Quelle campagne !
Celui dont on ne donnait pas trop cher, patron du puissant Conseil général des Bouches-du-Rhône, a réussi le pari presque impossible de s’imposer sur la scène politique marseillaise et nationale en faisant trembler les baronnies UMP locales. Jean-Noël Guérini a gagné en effet, à l’issue d’une campagne incroyablement longue (il s’est lancé en effet le 8 septembre dernier, presque 5 mois avant Gaudin) et menée tambours battants, une crédibilité et une notoriété que personne ne lui accordait alors. Ayant obtenu plus de 49% des voix, il vient d’obtenir le meilleur score de la gauche jamais obtenu à Marseille depuis 25 ans. Un leader est né, sans nul doute. Il faudra compter avec cette force de la nature, qui dort peu et travaille 20h sur 24h. Il le dit dès ce soir, non sans avoir félicité le vainqueur par téléphone, « le rassemblement qui s’est constitué autour de moi et de mon projet est à l’évidence porteur d’espérance pour 2014. Je vais m’y employer dès demain, faites-moi confiance. »
Voilà que Marseille est réellement coupée en deux, quatre secteurs populaires au Nord pro Guérini et quatre secteurs aisés au Sud pro Gaudin, la pire configuration possible pour une ville qui faisait exemple mondial du vivre ensemble sans que le lien de la palabre n’ait disparu, le seul vrai « melting pot » réel. Cela n’augure pas un avenir serein dans une ville dans laquelle la richesse est surconcentrée face à la pire des pauvreté à quelques mètres de là.
Les verres de la victoire bues, les ripailles digérées, le plus intéressant sera de constater comment cette majorité squelettique va pouvoir gouverner sereinement. Le résultat des urnes offre le pire pour Marseille selon nous. Chaque dossier devra être négocié à l’arrachée. Il suffira à la majorité ou à l’opposition de convaincre l’un ou l’autre des élus en place pour bloquer ledit dossier. Assisterons-nous à un gouvernement municipal de paille ?
Ce soir Guy Teissier, ne disait pas autre chose à la télévision, « il va falloir changer de comportement face aux Marseillais, être plus à l’écoute, plus humble » en faisant un clin d’œil appuyé à ses amis de l’UMP, manière de signifier qu’une opposition interne au parti présidentiel pourrait émerger si on ne l’écoute pas, lui qui a apporté le plus d’élus de droite à Jean-Claude Gaudin. Ambiance…
Marseille-Municipales : Jean-Noël Guérini tient huit meetings « uniques au monde ! »
Jean-Noël Guérini, candidat de gauche à la municipale de Marseille, porté par la vague de sondages qui le sacre vainqueur dans tous les cas de figure, à donné, à quelques heures du 1er tour, une leçon de modernité à son concurrent, le maire sortant UMP, Jean-Claude Gaudin. Ce dernier, lui ayant refusé de tenir langue ouverte sur une grande place publique du centre ville de Marseille, à dû voir rouge devant la réaction pour le moins inédite de son concurrent, de tenir non pas un, mais huit meetings en quelques heures.
Partant du Vieux port il a relié en métro puis en scooter tous les secteurs de Marseille. A chaque étape, le leader socialiste a pu développer devant une presse très fournie, rarement vue sur les rives du Lacydon, les thèmes de son projet pour « Faire Gagner Marseille ». Ce faisant, le patron du Conseil général des Bouches-du-Rhône s’est inscrit devant les télés du monde entier (on notait la présence des chaînes comme la NHK japonaise, CNN américaine, TSR Suisse, BBC britannique…) comme résolument moderne, porteur d’un mouvement de renouveau et d’enthousiasme. D’un mal, le candidat de gauche, a su retourner la situation a son avantage, contrairement au meeting par trop classique et un peu poussif, de Jean-Claude Gaudin au Dôme de Marseille, la veille.
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