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La métropole marseillaise, ça se danse à petits pas

C’est un des sujets à la mode. Depuis que le gouvernement Fillon a lancé en 2009, dans sa réforme territoriale, le terme de « métropole », le mot est sur toutes les lèvres, accommodé à toutes les sauces locales : mayonnaise, aigre-douce, aïoli ou pimentée… chacun à son goût.

Le débat sur la grande métropole marseillaise a déchaîné les passions et souvent fait le grand écart, variant entre le statu quo ante et une gigantesque Marseille rêvée à voix haute par Renaud Muselier. Celle-ci s’étendrait des rives du Lacydon jusqu’aux torchères de Feyzin, au sud de Lyon, englobant toute la vallée du Rhône. Ambitieux.

Hormis le sempiternel concours politique marseillais de ceux qui prétendent avoir eu l’idée en premier, pas franchement constructif (mais qui permet d’apparaître dans la presse), une alternative crédible semble voir le jour : une union de projets réunissant toutes les intercommunalités départementales.

Elle est impulsée par le Président du Conseil général, Jean-Noël Guérini. Même si les contours sont encore flous, et si elle écarte de facto, pour l’instant, Toulon, au moins a-t-elle le mérite d’avoir réuni autour d’une table, qu’ils soient de droite ou de gauche, tous les patrons des dites intercommunalités. Mieux encore, après des heures de négociations (qui cachent mal à l’arrivée la défense du pré carré de chacun) une déclaration commune a été publiée et présentée à la presse. Un début concret de partenariat? Affaire à suivre…

C’est pourtant un fait au moins verbal : tous les élus locaux souhaitent que Marseille devienne une grande métropole internationale, capable de rivaliser avec Barcelone, Rotterdam voire (rêvons plus loin que M. Muselier) la mégalopole du moment, son alter ego asiatique, devenue le nouveau centre portuaire du monde : Shanghai (Chine).

Pourquoi pas ? Toutes ces villes sont des ports internationaux et la cité phocéenne ne manque pas d’atouts dans cette lutte concurrentielle acharnée. Non plus que des handicaps, nombreux, et pas seulement économiques. Alors, Massalia l’insoumise, carrefour méditerranéen et porte de l’Orient d’antan, saura-t-elle se dépasser dans l’unité? Au fond, a-t-elle vraiment le choix ? Lire la suite

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Régionales 2010 : l’helvète Thierry Mariani (UMP) surfe sur le péril islamique pour mieux sauver l’identité provençale

La Suisse, l’autre pays du fromage, cultive le chanvre, la délation du voisinage, le secret bancaire, mais ne transige pas sur la démocratie directe.

Le référendum populaire du dimanche 30 novembre 2009, mené sous l’impulsion du parti populiste UDC, a abouti sur un vote à plus de 57% favorable à l’interdiction de la construction de minarets, autant dire de Mosquées (sur les 26 cantons de la Confédération helvétique, seuls quatre cantons : Bâle-ville et les cantons francophones de Genève, Vaud et Neuchâtel, ont rejeté la proposition).

Ce résultat embarrasse aujourd’hui les plus hautes autorités helvétiques. La campagne référendaire a été largement perçue comme un «manifeste islamophobe» par la presse et les politiques du monde entier. Elle a donné des ailes aux représentants européens d’une droite sans complexes, dont la nôtre, dans sa version franchouillarde. Mariani en a fait son beurre, l’histoire réchauffe les pâtes cuites… Une fondue ?

Après le rétro pédalage de Xavier Bertrand, suite à des propos tenus sur LCI mettant en cause l’utilité des minarets en France, le député Thierry MARIANI, s’empare de l’aubaine et déclare sur son site Facebook qu’«un minaret ne fait pas partie du paysage provençal classique. Une mosquée, ça n’attire pas des touristes en Provence. »

Une phrase, pas vraiment anodine dans le contexte des élections régionales, qui va receler, nul doute, son pesant de racisme ordinaire, alimenté par des calculs politiciens qui vont renarder le mufle cocardier, façon bidochon à la sauce provençale. D’autant que sur ce terrain, d’autres candidats comptent bien jouer leur expertes partitions, à la note près : J.-M. le Pen (FN) et Jacques Bompard (Ligue du Sud, maire d’Orange), entre autres.

Ce dernier ayant officiellement saisi le maire de Marseille pour faire interdire un concert à l’Espace Julien, le 12 décembre prochain, au prétexte que « les rappeurs de Maghreb United comptent dans leur «répertoire» des titres qui appellent clairement à la haine de la France et des Français, au mépris de la femme, mais également de nombreuses incitations à la violence contre les personnes et notamment la police. »

Pourtant, s’il n’est pas chapeauté d’ardoise, de chaumes ou de tuiles d’argiles moulées sur la cuisse, le minaret reste un relief rare en Suisse (4 seulement) comme en France, qui n’en compte que 10, purement architectural du reste puisqu’il n’y a pas de Muezzin (le chargé d »appel à la prière). Les cloches de la Bonne Mère, comme celles de toutes nos paroisses continueront de sonner naturellement. Amen !

Être français, à n’importe quel prix…
Peut-être que Thierry Mariani, fils du maçon italien, Giovanni Mariani, oublie les 200 000 musulmans vivant à Marseille. Peut-être oublie-t-il aussi, par excès de zèle, à la manière des fumeurs qui décrochent, les souvenirs de son propre père et l’existence du quartier de la Belle de mai où dès 1816 et, bien sûr, après 1876, l’immigration italienne se sentait chez elle, avec ses fêtes et ses violences régionalistes.

Ces musulmans d’aujourd’hui ne sont certes pas des touristes, quoi que leurs familles peuvent l’être. L’édile de la seconde ville de France en revanche, son très catholique « ami » Jean-Claude Gaudin n’entend résolument pas le même son de cloche. Lui qui porte la construction de la grande Mosquée phocéenne comme un étendard, conscient que 20% des 4 millions de musulmans français vivent en Provence. Lucide patriarche…

Il est vrai aussi que la tête de liste UMP  Mariani connaît bien moins le Vieux Port que les palais ministériels et parlementaires parisiens et qu’on le voyait peu à l’ombre de la Tour Ripert de Valréas, la capitale de l’Enclave des Papes (Vaucluse) du temps où il en était maire. Au point où il en a été défait aux dernières municipales (sa candidate, Colette Jacquier, ayant récolté moins de 21% des voix au second tour au profit de Guy Morin, un centriste démocrate chrétien local, sans étiquette avec une liste société civile).

Mais, pour le député Thierry Mariani, fils d’immigré, c’est encore trop d’ombre. Le ton de la campagne est donné. Pas de surprise, n’a-t-il pas été choisi par l’Elysée pour jouer en attaquant dans l’équipe du débat sur l’identité française en région Paca ? Après l’école militaire d’Aix, puis celle du RPR avec pour maître Charles Pasqua, ça vous forge un homme, rompu à l’exercice de l’équilibre impossible. Un vertige…

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Marseille : la meilleure réponse au débat sur l’identité nationale du président Sarkozy ?

symboles républicainsQu’est-ce qu’être Français ? La question est posée, dans sa version online, sur un site Internet du ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, dédié au grand débat sur l’identité nationale.

Mais à Marseille comme ailleurs, l’aïoli ministériel ne prend pas. Pourquoi? De deux choses l’une.

Soit la ficelle politique élyséenne est trop grosse, et elle l’est assurément, à la veille des élections régionales. Et l’on tombe dans le panneau. Ce n’est pourtant pas la première fois, du reste, que l’exécutif la brandi. Elle sent d’ailleurs un peu l’usure, voire le souffre, même bien huilée. Avec peu de buzz sur la toile, entre-nous soit-dit. Échec , pour l’heure…

Soit elle a un semblant d’honnêteté, comme le Président Sarkozy s’est attaché à le démontrer hier dans la Drôme. et son « je souhaite un débat nécessaire mais pas de Burka !  » est nul et non avenu. Pourquoi? D’abord parce qu’il impose une limite, donne les réponses avant les questions et mesure le champ de et par lui même.

Si son désir est de définir la notion du  français moderne que nous sommes, tel qu’il nous rassemble, est légitime, voire salutaire, alors pourquoi le diriger à priori ? Cela dit il impose la limite  : la Burka (là où on le rejoint bien volontiers).

Mais il souhaite un dialogue national non ? Ce faisant, il fait ouvrir un site Internet dans lequel, tous les commentaires qui ne sont pas Sarko-compatibles sont systématiquement modérés… Ledit débat est très mal parti ! On pressent-là un exercice de communication purement électoraliste.

Plus encore, le Président postule que l’identité nait de la différence. Bon, peut-être, à voir, assurément, qui sait ? Les Marseillais, qui vivent l’altérité des origines au quotidien, plus fort ici qu’ailleurs, seraient plus que quiconque légitimement fondés à ne pas laisser aux seules élites parisiennes le soin de se demander ce que c’est que d’être français aujourd’hui. Peut-être se sentent-ils plus Marseillais que Français ? Un vrai sujet…

Pour autant, les questions identitaires liées à l’enracinement de la population locale à son territoire national, régional ou communal, demeurent plus que jamais d’actualité. [Pourtant, et il convient de le dire, 10 à 15 000 supporters de l’équipe nationale algérienne de football, très majoritairement français, présents sur le Vieux port de Marseille, le 18 novembre dernier, en témoigne, avec les excès que cela génère quasi systématiquement désormais : 15 gardes à vue, des vitrines brisées rue de la République (slurp..) , des bateaux brûlés, de nombreuses interventions de pompiers… Alors qu’en revanche la victoire de l’équipe de France, certes douteuse, le même soir à 3 heures près, n’a vu personne ou presque aux abords du Lacydon. Très questionnant… Le défilé des voitures  aux couleurs algériennes, drapeaux brandits avec fierté pose certainement questions : l’appartenance identitaire, a ce moment-là était nettement outre-méditerranéen, là où, pour la plupart de ces gamins, ils n’avaient jamais mis les pieds…]

La construction de la grande mosquée de Marseille est, peut-être, qui sait ? Un élément de réponse sage. Ne pas avoir peur. Mais être naturellement fier d’être français. Voire heureux de vivre ensemble, d’où que l’on vienne, qui que l’on soit. Républicain en somme…

La République française proposait avec fierté au monde la conjonction du Jus soli et du Jus sanguinis, autrement dit le droit du sol et du sang. Se fondant sur la force de ses valeurs universalistes : tout être humain peut devenir français s’il adhère aux dites valeurs. C’est là que bât blesse. Les valeurs… Quelles étaient -elles ? l’égalité, la probité et la justice. Plus tard, l’égalité, la fraternité, et la valeur universelle, la liberté.

Le débat sarkozyste semble pipé : ce n’est pas sur l’identité nationale que le débat devrait être engagé mais sur les valeurs républicaines non négociables : comment vit-on ensemble ? La nation en somme…. Autrement dit, pas ciblé sur l’individu, mais sur la volonté du citoyen d’adhérer à ces valeurs pour faire partie du projet républicain, être un membre de l’unité nationale.

L’enjeu n’est pas le débat présidentiel mais comme l’a toujours fait la « Laïque éducative » de se ragaillardir, tout comme, du reste, l’enseignement « libre et privé ». Peut-être serait-il plus efficient de moins se préoccuper de ses seuls avantages dans un syndicalisme si puissant qu’il devient résistant à toute réforme.

Certes, c’est de moins en moins vrai. Certes, être en face-à-face avec 30 voire 35 élèves très informés, de plus en plus autonomes, n’est pas chose facile. C’est un vrai défi, incroyablement difficile même. Mais si nos élèves, les enfants de la France d’aujourd’hui, n’entendent pas, et c’est trop souvent le cas, les fondements de nos règles de vie, républicains, alors point de salut ! Si débat il doit y avoir, si révolution doit s’opérer, il est là… Et il s’appelle Education !

Poser les fondements du débat sur la Burka, aussi détestable soit-elle, c’est déjà répondre à la question et, de fait, démontrer que le débat n’est pas ouvert, ni objectif.

Marseille, une réponse au débat présidentiel ? Lire la suite

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Le quotidien « La Provence » engage à Marseille un partenariat cire-pompes avec Gaudin

la provence gaudiniste« Marseille, un autre regard » l’a dit, redit, re-redit. La collusion entre la mairie de Marseille et le Groupe Hersant Media, notamment détenteur de « La Provence », est un fait qui s’avère de jour en jour plus solide qu’un paradigme mathématique, loin du zéro, ce « néant absorbant ».

« L’intelligence » entre une institution politique et un organe de presse, détenant un quasi monopole informatif à Marseille, n’est pas de nature à faire remonter la France dans le palmarès mondial de la liberté de la Presse récemment publié par Reporters Sans Frontières (RSF). L’Hexagone est le grand perdant du nouveau classement qui, après avoir déjà perdu quatre places en 2008, en a perdu huit autres en 2009 pour s’afficher à la 43ème position cette année. Coincé entre le Surinam et Le Cap-Vert…

L’article du Canard Enchaîné, paru dans son dernier numéro du 21 octobre, largement passé sous silence sur les rives du Lacydon (pas de réponse dans La Provence, étonnant non ?) vient jeter un peu plus d’huile d’olive provençale sur le feu du marigot journalistique régional. Il relate en effet les pratiques d’une presse locale qui ne se cache désormais plus de « jouer de la proximité politique »… Nous ne résistons pas au fait de vous le faire partager in extenso.

Le groupe Hersant lance la presse de proximité politique

Partenariats en Provence entre les sites Internet des quotidiens et des municipalités UMP, articles cire-pompes en échanges d’achats de journaux… De Marseille à Nice, la liberté de la presse est à la fête.

Grande première journalistique à Marseille. Le maire UMP Jean-Claude Gaudin et le pédégé du quotidien régional « La Provence », Didier Pillet, s’apprêtent à conclure un émouvant « accord de partenariat » : une alliance entre… le site Web de la ville et celui du journal. Le texte qui scelle ce mariage devrait faire date dans l’histoire de la presse. Joliment intitulé « Échanges de contenus des sites internet LaProvence.com et marseille.fr », il prévoit rien de moins qu’une signalétique commune et le partage de certaines informations.

Bientôt, le supporter de l’OM pourra, par exemple, retrouver les articles de « La Provence » qui parlent de son club préféré dans les pages Web de la cité. Dans celle du journal, le lecteur visionnera les vidéomagazines que les communicants de Gaudin réalisent sur la douce vie locale.

Des tchates télévisés organisés conjointement par la mairie et des interviouveurs de « La Provence » seront mis en ligne sur les deux sites. Et, d’un simple clic, l’internaute pourra joyeusement surfer de l’un à l’autre. Objectif de ce magnifique projet pour le journal : doper la fréquentation de son site et, du même coup, ses rentrées publicitaires. Après ça, aucun doute, « La Provence » aura toute latitude pour cirer les mocassins de Gaudin.

Les complices de l’UMP
Il y a bien longtemps que ce genre de considérations n’embarrasse plus Hersant Médias. Depuis que le groupe a racheté à Lagardère les quotidiens du Sud (« La Provence », « Nice-Matin/Var-Matin », « Corse-Matin »), le bateau prend l’eau. Endetté jusqu’au cou (150 millions d’euros), plombé par les gratuites et la chute des recettes de pub dont il dépend majoritairement, Hersant a commencé par larguer, en début d’année, son « Journal de l’île de la Réunion ». Puis ses télés locales, la francilienne Cap 24 et Citizen TV, à Caen. Et, au mois d’août, son pauvre président du directoire, Frédéric Aurand. Histoire d’éteindre le feu dans la maison, l’héritier Philippe Hersant, résident fiscal en Suisse, a même fait rapatrier d’urgence depuis Londres son frangin Mick.

Résultat : après avoir réalisé de belles affaires avec la grande distribution, le salon des antiquaires du coin ou la foire au boudin, Hersant n’hésite plus à passer à l’étape supérieure : le partenariat politique. Quitte à laisser au vestiaire, la liberté d’écrire de ses journalistes. Sur la Côte d’Azur, pas de surprise, les relations se resserrent plutôt avec les amis UMP, dont les meneurs – Gaudin à Marseille, Falco à Toulon, Estrosi à Nice – ont tant œuvré pour favoriser l’arrivée d’Hersant dans leur région. Et toutes les idées sont les bienvenues pour aller à la soupe ! Lire la suite

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Le Zidane Sport Concept abandonne Marseille pour Aix-en-Provence

zidane marseilleDécidément rien n’arrête Maryse Joissains. Après avoir re-gagné in extremis la mairie d’Aix-en-Provence cet été, lorgné sur la candidature UMP aux prochaines régionales, voilà qu’elle emporte une belle victoire médiatique à la barbe de son « ami » Jean-Claude Gaudin : une photo avec Zinedine Zidane !

L’image a provoqué à Marseille comme un séisme digne d’un soir de coupe du monde. Le héros de la Castellane, Zizou, aux côtés de Maryse, a sonné le glas d’un projet de complexe sportif pourtant tant attendu sur les rives du Lacydon. Bataillant depuis plus de deux ans pour l’obtention d’un terrain en vue de construire 7 salles de foot dont un stade central, un centre de remise en forme et une zone de restauration, le champion du monde a finalement jeté son dévolu sur la zone industrielle d’Aix les Milles pour la coquette somme de 4 millions d’euros. Pourquoi a-t-il finalement décidé de s’éloigner d’un quartier qui l’a pourtant vu grandir et dont il ne cesse de rappeler son attachement ?

La mairie de Marseille tergiverse et échoue
Les langues commencent à se délier dans la cité phocéenne et personne ne semble dupe de l’extrême lenteur municipale quant à l’instruction d’un dossier ô combien médiatique. Depuis l’officialisation de l’implantation du Zidane Sport Concept à Aix-en-Provence, les réactions d’indignation ne se sont pas fait attendre tant une occasion comme celle-ci ne se rate pas. On pouvait lire dans La Provence : « A Aix on a compris que quand on a la chance d’avoir Zizou au bout de la ligne, il est bien dommage de raccrocher ».

En effet, initialement prévu aux abords du Centre commercial Grand Littoral, près du quartier qui l’a vu naître, le Zidane Sport Concept risquait de voir le jour sur de véritables sables mouvants. Il faut dire que ce terrain est instable car argileux et a déjà entraîné la fermeture du complexe cinématographique UGC en 1999 en raison de risque d’effondrement. Plus récemment, le festival Marsatac avait décliné l’offre d’utiliser ces 2.2 hectares pour des motifs identiques.

Rien d’étonnant donc à ce que les surcoûts liés à l’instabilité de la zone et les réticences des assureurs aient fait fuir les investisseurs. L’occasion était trop bonne pour que Maryse Joissains ne récupère la balle au bond et fasse preuve d’une réactivité faisant défaut à Marseille. Elle a immédiatement proposé un terrain privé à Aix les Milles. Le malheur des uns fait décidément le bonheur des autres… Car, bien au-delà d’un problème foncier, c’est toute une stratégie de développement économique qui s’effondre dans un arrondissement marseillais, le 15e, manquant cruellement d’équipements et d’infrastructures.

Homme de cœur et businessman
Que Zidane soit un homme de cœur, c’est probable, il n’en reste pas moins un businessman avisé et parfaitement conseillé. Sur ce point, le décryptage défensif de Richard Miron, adjoint aux sports de la ville de Marseille s’entend : « le projet d’Aix est davantage dans une optique économique. Sur ce créneau, il y a déjà de la concurrence à Marseille, notamment à la Valentine. Ils ont fait une approche marketing et ils ont estimé qu’il valait mieux aller à  Aix ».

On est donc loin du modèle d’économie solidaire prônée par le clan Zidane qui désormais réfléchi sur une autre stratégie et tente malgré tout de sauver le volet social du projet en promettant de signer des conventions avec les écoles d’Aix et de Marseille.

Cependant, après avoir décroché le portrait de l’enfant prodige, l’un des marseillais les plus connus au monde, plébiscité par les Phocéens eux-mêmes, après avoir fait capoter ce projet si porteur et tant attendu par les minots des cités, Marseille aurait-elle peur de gagner ? Cela ne laisse rien présager de bon pour les échéances auxquelles la ville sera bien vite confrontées. Gageons qu’avant l’horizon 2013 d’autres initiatives de ce type puissent voir le jour…

Pour l’heure, les Marseillais peuvent toujours se consoler : ils vont avoir un Casino flambant neuf !

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La bérézina de la presse marseillaise : LCM et la Tribune du Sud se meurent !

liberté de la presse« Rien ne va plus », « c’est catastrophique », « lamentable », « quel gâchis » , voilà quelques-unes des réactions de journalistes marseillais en apprenant la situation de la Chaîne télé locale, LCM, mais aussi de « La Tribune du Sud » dont, en exclusivité, nous vous révélons que le numéro de demain (mardi 30 juin) sera le dernier.

Après quelques semaines d’existence, l’aventure du quotidien la Tribune du Sud s’achève, telle une comète, aussi vite qu’elle est apparue. Tous les journalistes embauchés seront à la rue dès la fin de la semaine. Ceux, embauchés en Cdi ne seront pas mieux lotis que les Cdd, ils étaient toujours en période d’essai. Plus encore, les salaires de Juin ne seront pas versés aux salariés.

La Banque, le Crédit Mutuel, pourtant en guerre contre le groupe Hersant (La Provence), les lâche en cours de route (nous reviendrons très précisément ultérieurement sur ce que nous savions de l’engagement de cette banque dans cette invraisemblable aventure…).

Triste situation pour la presse écrite et la liberté d’information à Marseille… Tout sera désormais concentré dans les mains du groupe Hersant, dont on connaît la ligne éditoriale… Et de La Marseillaise qui, tel le dernier village d’irréductibles gaulois face à l’empire romain, résiste avec son faible, très faible, lectorat…

Il en va de la presse écrite comme de l’audiovisuel. Et, comme nous vous l’annoncions, là aussi en exclusivité ce matin dans nos « off », les salariés de La Chaîne Marseille s’apprêtent demain à tenir leur premier piquet de grève. Guère plus tard nous recevions ce communiqué :

 » LCM va-t-elle fermer ?

La chaîne de télévision présidée par Jean-Pierre Foucault ne passera peut-être pas l’été 2009. Le dernier conseil d’administration a été repoussé à fin juillet sans projet pour la rentrée, sans grille validée, sans avenir élaboré, et surtout sans explication aux équipes de LCM.

Nous, salariés de La Chaine Marseille, voulons savoir si le premier actionnaire de la chaîne, la Caisse d’Epargne, veut continuer l’aventure de la 3ème télévision locale de France*. D’après le président du conseil d’administration, des négociations sont en cours avec un grand groupe de médias.

La Chaîne Marseille est-elle à vendre ?
Si c’est le cas, quelle télévision et quels programmes envisage le nouvel arrivant ? Avec combien de salariés ? Y a-t-il des projets concurrents ? La chaîne va-t-elle fermer en septembre ? A toutes ces questions et face aux craintes que la situation suscite, ni la direction ni le conseil d’administration ne donnent d’explication. Le dialogue social c’est le silence?

Quelques éléments pour comprendre la situation :

Mauvaises nouvelles pour l’emploi :
Un tiers des postes supprimé en un an (salariés partis et non remplacés). Plus aucun cdd à partir du 1er juillet.

Mauvaises nouvelles pour les finances :
Pas de budget en 2009, juste une ligne de crédit à la Caisse d’Epargne.
Aucun projet de budget pour 2010.

Mauvaises nouvelles pour les téléspectateurs :
Pas de grille prête pour septembre. Pour la 1ère fois, fermeture de l’antenne pendant 4 semaines en août.

Mauvaises nouvelles pour l’avenir :
Le conseil d?administration a gelé toute décision. La dernière réunion du CA a été repoussée à fin juillet sans aucune explication.

Et pourtant,
LCM , c’est  87500 téléspectateurs chaque jour*, plus de 750 heures de direct par an, trois heures d’infos par jour, un média devenu incontournable à Marseille en 4 ans seulement !

(*source Médiamétrie janvier 2009)  »

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Voilà dans quelle piteuse et triste situation se trouve notre télé locale.Voulue par Jean-Claude Gaudin en prévision des élections municipales, l’édile avait appelé ses amis banquiers, groupes de presse et star de la télé, nationale celle-là, à la rescousse pour former le tour de table financier de la chaîne et assurer une belle promotion de lancement. Gaudin avait lancé sa chaîne du temps de sa splendeur…

Mais voilà que ladite chaîne avait été trop indépendante, à ses yeux, durant la campagne électorale. Depuis, ses p.d-g avaient valsé aussi vite que les rotations à trois temps des  jeunes filles endimanchées lors du bal des débutantes. Lire la suite

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la Fiesta des suds respire avec l’abandon de la tour d’Icade

skyline marseille

En novembre 2007, la nouvelle avait fait l’effet d’une bombe : le site du Dock des Suds, qui accueille chaque automne l’un des plus grands festivals de Marseille, La Fiesta des Suds (65 000 personnes en 2008), de nombreux concerts et des manifestations politiques, était menacé par un projet titanesque, celui du groupe immobilier Icade.

Sur les terrains du port autonome, le promoteur projetait d’aménager l’ilôt Peyssonnel, sur 2,5 hectares, envisageant de déplacer le hangar à sucre pour y construire, à la place, une tour de 130 mètres et des logements. Or, ce projet est abandonné, au moins jusqu’en 2013, au grand soulagement de Bernard Aubert et Florence Chastanier, les « parents » de la Fiesta.

Flash back
Dans un article de La Provence du 28 novembre 2007, Florence Chastanier déclarait : « On ne comprend plus rien. On a reçu des fonds publics pour des travaux à peine achevés. Et ce n’était pas pour du provisoire ». Après l’incendie qui avait ravagé en septembre 2005 les 4 800 m² de hangars, la Ville de Marseille et le Conseil général des Bouches-du-Rhône avaient alors chacun débloqué, pour transformer le hangar à sucre en salle de concerts, 800 000 euros, la région 400 000 € et le Feder (Fonds européen) 500 000 €.

De son côté, dans ce même article, Jean-Claude Gondard, secrétaire général de la municipalité marseillaise, répondait sans état d’âme: « Icade, avec ses 300 millions d’euros d’investissements, est un projet d’intérêt majeur. » Bref, un festival majeur était balayé d’un revers de la main par la municipalité de Jean-Claude Gaudin.

Entre temps, la crise économique n’a pas épargné Marseille, et la candidature de Marseille-Provence capitale de la culture en 2013 est passée par là. Autant dire que l’énorme coup de gueule de Jean-Noël Guérini, président du Conseil général 13, lancé fin novembre 2007 alors qu’il était en meeting justement au Dock des Suds, a eu son effet : il avait en effet menacé en ses termes les responsables d’alors d’Euroméditerranée (présidée jusqu’au printemps 2008 par Renaud Muselier) : « S’ils remettent en cause l’avenir de la Fiesta sur le lieu du Dock des Suds, je prends l’engagement solennel de retirer le Département d’Euromed ! »

La skyline à laquelle rêvait tout haut Renaud Muselier n’est donc pas prête de voir le jour sur le littoral marseillais : Jacques Saadé, qui a obtenu de son ami le maire de Marseille (à qui il prête son jet privé pour des voyages) que « sa » tour, construite par l’architecte-star libanaise Zaha Hadid, soit la plus haute (147 mètres), va se sentir bien seul. Un peu normal à cette altitude…

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Marseille : La Tribune du Sud concurrence le groupe La Provence malgré un démarrage en dents de scie

tribunedusud_logoIl en faut, du courage, de l’ambition, sans doute de l’inconscience et un brin d’arrogance pour lancer, en 2009, un quotidien régional dans une région où, justement, le taux de lecture reste faible. A une époque où le lectorat captif déserte les kiosques pour leur préférer Internet. Un an à peine après le mercato impressionnant qui a agité Marseille et deux journaux du groupe Hersant, La Provence et Marseille l’Hebdo… Bref dans des circonstances unanimement reconnues comme défavorables !

Eh bien, ils l’ont fait, les journalistes de Tribune du Sud, Sébastien Laporte (officiellement unique actionnaire même si on peine à croire qu’il ne soit pas supporté dans une telle aventure au moins par une banque) et Jean-Michel Vergne en tête. Ils ont réalisé le rêve de tout journaliste qui se respecte : créer un journal in-dé-pen-dant !

Vendredi matin, enfin, l’objet était disponible pour 90 centimes. Dans la plupart des kiosques du centre-de-ville de Marseille, l’effet de curiosité a fonctionné. Format tabloïd, maquette vieillotte, et pas d’exclusivité. Un peu « pschitt » pour cette première où les dessous de l’OM étaient franchement réchauffés.

Samedi, bille en tête sur les sujets politiques : un bon sujet sur les députés locaux, et enfin un vrai angle pour traiter de l’actualité du sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Pour les observateurs attentifs, une sensation de déjà vu, comme si l’ex-Marseille l’Hebdo renaissait de ses cendres ou que le service politique de La Provence d’avant Didier Pillet (PDG du groupe La Provence) osait provoquer la colère de maire de Marseille. Les deux journaux s’en amusant même, pariant sur le coup de fil de Claude Bertrand, directeur de cabinet de J.-C. Gaudin à Stéphane Duhamel, ancien directeur de la publication du groupe La Provence. Bref, un samedi de bon augure !

Côté faits divers aussi, Tribune du Sud met le paquet, en racontant lundi la saga de la petite Elise avec une nouvelle approche ou en se rendant dimanche sur la terre Corse. Le service faits divers-Justice de La Provence, endormi depuis des mois, va devoir réagir et, ce serait une idée, repartir sur le terrain pour ne plus se contenter de la parole sacrée des policiers de l’Evêché.

Autres bon points prometteurs : quelques belles plumes, comme celle d’Olivier Jourdan-Roulot, un ancien du Point notamment présent durant la campagne des municipales de 2008. Des noms de photographes connus (et appréciés dans le département), partageant tous un point commun : Patrick Gherdoussi et Patrice Magnien ont claqué la porte de La Provence et de Marseille l’Hebdo à l’automne avec un chèque et surtout toutes leurs archives photos, tandis que Vincent Beaume est en conflit avec son ancien employeur La Provence.

A La Provence justement, tout le monde affiche une sérénité de façade, un mépris déjà décrit dans Marseille un autre regard. A quel moment les journalistes de ce dinosaure devront-ils trembler ? Sans doute quand Tribune du Sud publiera de vraies enquêtes, à Marseille du moins, sur la rue de la République, le tunnel Prado sud, la politique culturelle de la Ville de Marseille… A chacun de dresser sa liste de sujets non abordés dans la presse locale.

De sujets, il n’en manque pas : encore faudra-t-il que Tribune du Sud et Sébastien Laporte aient les reins suffisamment solides pour tenir dans la durée. Pour l’heure, malgré des kiosquiers plutôt heureux, toujours pas de pub et le jour de la sortie du numéro 1, vendredi donc, la gentille standardiste du service abonnement était dans l’incapacité de vous donner un tarif : « laissez-moi votre email, on vous fera parvenir nos offres dans quelques-jours ». Aujourd’hui, n°4, toujours pas d’offres d’abonnement page 18…

Pas de pub, pas d’abonnements, une vingtaine de journalistes embauchés, semble-t-il, avec un CDD d’un mois… Rendez-vous le 16 juin alors ?

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Zapatero emboîte le pas de Sarkozy en supprimant la publicité des chaînes publiques espagnoles

zapatero-sarkozyLe tableau des petites phrases peu amènes a été effacé. Qu’il ait dit on non cette gentille remarque à l’égard du Premier ministre espagnol : « Il n’est peut-être pas très intelligent. Moi, j’en connais qui étaient très intelligents et qui n’ont pas été au second tour de la présidentielle », José Luis Zapatero lui aurait alors sèchement répliqué, selon une exclusivité du Canard Enchaîné : « Zarkozy n’est peut-être pas intelligent, mais il aimerait bien être réélu ». Voilà donc que le petit jeu des sentences assassines entre amis n’est plus d’actualité, loin s’en faut.

Nicolas Sarkozy, en visite pour deux jours en Espagne, se veut désormais peu avare en compliments à l’égard de son homologue déclarant dans le journal El Pais : « Pour moi, José Luis est un homme de talent, un homme de conviction et une grande figure en Europe ». Ces propos, qu’il pourrait aisément s’octroyer, tend une fois de plus à rapprocher les deux hommes que la polémique lancée par Ségolène Royal, tentait d’éloigner.

Déjà, la presse espagnole se demandait suite aux déclarations de José Luis Zapatero du mardi 14 avril 2009, quelle mouche avait donc pu piquer le chef du gouvernement espagnol porteur à son tour d’une mesure pro-sarkozyste. En effet, l’annonce de la préparation d’une nouvelle loi sur l’audiovisuel public au cours du Congres du Groupe socialiste espagnol, le PSOE, a été accueillie avec fort enthousiasme et salve d’applaudissements des députés et sénateurs, favorables de longue date à la suppression de la publicité sur les chaînes publiques.

Cette mesure, traditionnellement portée par la gauche désireuse de se débarrasser des contraintes des annonceurs et des dictats de l’audimat avait pourtant en France, été décidée en début d’année par le Président Sarkozy peu enclin à suivre les préconisations de l’opposition. Dès lors, la recherche des pièges et motivations peu avouables du gouvernement occupèrent les esprits redoutant l’appauvrissement du groupe France Télévisions, les suppressions d’emplois et la volonté farouche de favoriser les copains du privé, de M6 en passant par TF1. En outre, les débats ouverts autour de la nomination du Président des chaînes publiques françaises par l’exécutif laissait planer le doute sur une tentative d’appropriation par le pouvoir de ces médias à des fins électoralistes.

Qu’en est-il de l’autre coté des Pyrénées entre procès d’intention et motivations louables de transformer le paysage audiovisuel public ? Peut-on objectivement accuser Zapatero de satisfaire les mêmes ambitions que son homologue français ? Reconnaissant s’inspirer de la réforme française, le chef du gouvernement espagnol agit cependant dans un registre commun aux membres du PSOE en défendant par sa position de leader, une mesure souhaitée depuis longtemps par son camp. La nage à contre courant du Président Sarkozy avait quant à elle dans un premier temps surpris puis aiguisée la méfiance de ses détracteurs. Lire la suite

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Gaudin préfèrera-t-il Guérini à Muselier ou Teissier pour les prochaines élections municipales de Marseille? A moins qu’il ne rempile pour un ultime mandat…

guerini-gaudin-caselli-conventionLes événements historiques s’enchaînent ! Si la presse a largement relayé, dans son ensemble, la signature, « historique » donc, du plan-cadre de 250 millions d’euros (sur 500 millions au total en réponse à la crise qui touche le département) signé entre le Conseil général des Bouches-du-Rhône et la Communauté urbaine Marseille Provence métropole, en présence de la grande majorité des maires des 18 communes de MPM, peu ont en revanche commenté un autre événement : la présence de Jean-Claude Gaudin au sein du Vaisseau bleu, « chez » son adversaire d’hier Jean-Noël Guérini.

Car la venue du sénateur-maire de Marseille n’avait rien d’anodin. En politique, tout n’est que signes et messages subliminaux. Que fallait-il lire et comprendre alors dans l’attitude d’un Jean-Claude Gaudin certes diminué par un problème à l’œil, mais visiblement ravi d’être là, remerciant dans son discours éclair, avec une insistance non feinte ( 5 fois en moins de 3 minutes…) le président du Conseil général ?

Bien sûr, les tractations d’avant-signature entre les cabinets des deux leaders ont été tendues et âpres. Mais s’ils sont finalement parvenus à tomber d’accord, il faut aussi voir la visite de Gaudin comme le signe de son agacement grandissant à l’égard des amis de son propre camp.

Car aujourd’hui, même si les dés ne sont pas encore lancés pour 2014 et les municipales, les observateurs ont compris que M. Gaudin ne laissera pas son fauteuil à un Renaud Muselier aussi gaffeur et mal inspiré (Marseille-Provence 2013 en est le dernier exemple flagrant) ou à Guy Teissier, son plus vieil ennemi local qui semble s’épanouir (un peu trop ?) à la présidence d’Euromed. D’aucuns, dans l’entourage du maire et dans l’anonymat le plus total, confient même : « Gaudin préfèrera voir Guérini gagner en 2014 plutôt que Muselier. » Lire la suite

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