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Régionales en Paca : TER, on raille et on déraille…

Le bilan de Michel Vauzelle en matière de trains express régionaux est-il désastreux ? Certains de ses opposants, de droite comme de gauche, voudraient le faire croire et se sont emparés du sujet avec l’espoir de recueillir, dans l’isoloir, l’exaspération des usagers provençaux. « Faillite du transport régional en PACA », « Vauzelle, Porte-parole de la CGT » Les critiques fusent, les discours racolent et Michel Vauzelle s’offre des fleurs…Voyage en immersion à bord du « train express régionales 2010 » !

A l’heure où la campagne électorale des régionales monte en puissance, le train, flambant neuf, ponctuel, ou celui qui est éternellement en retard, s’invite au cœur du sujet et devient l’enjeu du moment entre les protagonistes. Naturellement, Michel Vauzelle défend son affaire.

Lors de sa visite aux usagers en gare de Marseille St Charles, il affirme «les TER sont le fleuron de notre bilan.» L’occasion pour le président du Conseil régional sortant de se proclamer, « fier d’une politique ferroviaire favorable au développement économique et social de la région, à la défense de l’environnement.»

On l’aurait fait à moins, certes, il est candidat à sa reconduction. Il a également assuré de son soutien les cheminots ; « cette corporation qui a tant compté dans l’histoire du pays et pour les forces de gauches et syndicales». Il ménage aussi, de fait, la responsabilité des cheminots engagés dans un conflit très dur, dont les usagers pâtissent, contre la politique du gouvernement et la direction de la SNCF. Une attitude pour le moins ambiguë pour l’usager d’un service public trop souvent déficient.

L’adversaire n’est pas en reste dans le n’importe quoi électoral, Thierry Mariani. Pour lui, la région passe à coté de sa mission ; « c’est la pire région en matière de TER car les élus se conduisent non pas en représentant des usagers mais des syndicats !»

Un bât blesse en l’occurrence. Ledit candidat est très proche de l’Elysée, au point d’avoir été choisi par le président Sarkozy sans l’avis des militants, fait quasiment unique en France. Mais alors, pourquoi ne pas mettre cette force au service de la Région ? Pas une proposition pour l’heure…

L’éternel commentateur communiste, Jean-Marc Coppola, qui est assurément juge et parti puisque cheminot et tête de liste du front de gauche déclame sa partie : « La majorité de gauche sortante présente un bilan peu contestable, en terme de rénovation du matériel, d’offre de transport, de progression du nombre de passagers. Mais ce bilan est parasité par la politique malthusienne de l’Etat et de la direction de la SNCF qui limitent les investissements et suppriment les emplois.»

Un point de vu qui se rapproche de celui du candidat socialiste, Michel Vauzelle, qui accuse la SNCF d’être la source qui alimente le mécontentement des usagers et l’action revendicative des cheminots « Nous n’en avons pas pour notre argent », « La direction de la SNCF poursuit la même politique que le gouvernement en réduisant les effectifs.»

Cette tension, palpable, entre la Région, l’Etat et la SNCF a atteint son paroxysme après le saccage de 35 rames de TER, par un groupe d’inconnus, en gare de Nice dans la nuit du 25 janvier. Des actes de vandalisme d’une rare violence dont les dégâts se chiffreraient à plus de 500 000 € selon Joseph Moulin, directeur régional de la SNCF.

Conscient que l’incident était de nature à provoquer un tournant sécuritaire dans le débat pour les élections régionales, Michel Vauzelle, par un communiqué, a réagit très vivement, renvoyant dos à dos, chacun à leurs responsabilités ; «Le droit à la sûreté pour tous est un droit de l’homme essentiel (…). La Région paie la police ferroviaire alors que c’est du ressort de l’Etat. Mais ce n’est pas suffisant. La sécurité n’est pas assurée par la SNCF et par celui qui en a la charge, l’Etat.» Des propos mal venus aux oreilles du Préfet des Alpes Maritimes, Francis Lamy, qui rejette la grande faute sur l’exploitant du réseau, la SNCF.

Bref, nous avons là, des politiques, des hauts fonctionnaires et hauts responsables de la SNCF, des syndicalistes et des usagers engagés dans une prise de becs républicaine sur fond d’avaries ferroviaires.

Le bilan de Michel Vauzelle, qui reste la parade officielle aux critiques, ne suffit pas, même orné de fleurons, à masquer l’exaspération des usagers qui parfois ont le sentiment de jouer leur ponctualité à qui perd gagne. En 2009, près d’un train sur trois affichait du retard et 7,2% ont été supprimés des panneaux d’affichage, soit 15 960 TER, selon les chiffres de la SNCF.

Le bilan Transport de Vauzelle : faire ce que peut

L’action du Conseil régional pour les TER s’inscrit dans le cadre de la loi du 13 décembre 2000, relative à la solidarité et au renouvellement urbain. Une compétence rendue effective le 1er janvier 2002 qui visait principalement l’amélioration du service public.

D’une façon générale, la locomotive régionale a bien fonctionné puisque sa mobilisation s’accompagne d’une hausse conséquente du trafic (20% entre 2002 et 2007) et se traduit pour l’usager en termes de fréquence, de rénovation du matériel, de confort ou de politique tarifaire.

Pourtant, ce volontarisme en politique à un prix, en 2009, les régions ont dépensé 2.7 milliards d’euros alors que la compensation de l’Etat s’élève à 1.9 milliards d’euros.

Les résultats comptés du bilan ferroviaire de la région Paca sonne comme un argumentaire de campagne ; « Trois milliards d’euros ont été engagés par la Région en dix ans. 38 gares ont été réaménagées, 100 rames achetées, 700 TER quotidiens aujourd’hui contre 290 en 1998, 100 000 voyageurs par jour sur le réseau … » revendiquait le candidat socialiste lors de sa conférence de presse le 31 janvier dernier.

Du point de vu de l’usager, en revanche, le bilan de Michel Vauzelle sera bon le jour où les trains rouleront avec régularité et constance… Même si ce n’est pas de son ressort. Loin s’en faut.

Mais si Pour Thierry Mariani, qui utilise les bonnes grosses ficelles d’une campagne électorale, fort d’une formule qu’il a prononcé lors du lancement de sa campagne à Marseille, et s’est assuré, de fait, une bonne couverture médiatique : « le seul train qui fonctionne dans la région, c’est le train de vie du président du conseil régional ! »

Pour autant, la violence de cette seule saillie témoigne bien de l’enjeu des transports ferroviaires dans la campagne électorale. Une chose est sûre : l’heure des bonnes intentions arrive à son terminus, il est temps de comparer ce que chacun porte dans sa besace. Nous verrons bien au dépôt qui des candidats, de droite comme de gauche, remportera l’adhésion des électeurs !

Mais au fait, connaissez-vous les programmes ?

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Régionales en Paca : le nationaliste Bompard fulmine mais reste dans la galaxie Sarkozyste via le MPF. Objectif : Tuer Le Pen!

J’y suis, j’y suis plus, mais j’y reste. Selon un communiqué, non repris par la presse mais publié sur son blog, Jacques Bompard, maire d’Orange (ex Front National) et candidat aux élections régionales en région Paca (Ligue du Sud) indique : « qu’il reprend sa liberté de réflexion et d’action » face au Parti de Philippe de Villiers (le Mouvement pour la France), fraîchement ré-intégré dans la galaxie Sarkozyste (UMP), sans que l’on comprenne vraiment ce que ces termes recouvrent.

Dehors ou dedans ? Quitte ou reste ? Ledit de Villiers marchant lui-même sur des œufs, bafouillant un : « Jacques Bompard est un ami. Il a une fermeté de convictions alliée à une vraie réussite locale. Mais je soutiens la liste de la majorité présidentielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur et sa tête de liste, Thierry Mariani. »

Gaudin, le maître d’œuvre ?

Un rendez-vous avec jean-Claude Gaudin, maire de Marseille et patron des investitures nationales pour l’UMP, a eu lieu, dit-on. Tous les acteurs démentent, au premier rang duquel Jacques Bompard lui-même. Tous ont intérêt à nier, c’est un fait. La cible étant Jean-marie Le Pen et son dernier baroud électoral d’honneur. D’autant qu’il est donné à 19% par le dernier sondage iSama (commandé par l’équipe Vauzelle). Chiffre gonflé mais dangereux. Soit.

Si le vieux cacique frontiste fait plus de 10% au 1er tour des régionales, c’est la victoire assurée pour Michel Vauzelle (PS) et la déconfiture pour l’improbable Thierry Mariani (candidat UMP choisi, non par les militants, fait unique en France, mais par l’Élysée pour sa haine, entre autre, de… Jacques Bompard… tous deux élus sur les mêmes terres : Valréas-Orange dans le Vaucluse).

Les UMP 13 n’y croient pas

Un calcul trop parisianiste, trop politicien pour les militants Ump marseillais : « Sarko offre une bataille à Mariani pour des affaires hyper locales dans le Vaucluse. »

« Thierry est un mec bien, mais il n’est pas connu à Marseille, confie Ahmed qui a adhéré à l’UMP durant la présidentielle, ses positions sur les tests ADN pour les étrangers candidats au regroupement familial sont difficiles à défendre ici ». Autant dire dans les Bouches-du-Rhône, soit 50% de l’électorat régional… Même s’il précise qu’à « Nice, il va emballer ! ». « Thierry est un warrior, un fighter, mais il n’a aucune prise sur la réalité de nos vies. Personne ne le connait. L’opposé de Bernard Tapie. »

Entendre çà à Marseille est un drame pour n’importe quel candidat… Surtout lorsque les commentaires proviennent de son propre camp…. Ville rebelle, il faut l’aimer pour la comprendre ! Voilà bien une erreur de débutant. Tous s’y sont cassé les dents. Tous n’étaient pas marseillais cela dit… Mais tous avait compris l’enjeu avant de se présenter. Le Cévennol Gaston Defferre en premier.

Le discours militaire, intransigeant, sécuritaire, blanc, catholique, à Marseille, même à l’Ump, à des limites. Il fonctionne dans quelques quartiers du sud de la ville. Bien loin des supposés 400 000 musulmans marseillais, même de droite… Erreur de casting ?

Le projet de Sarkozy lui échappe…

Quoi qu’il en soit voilà bien une impossible configuration pour l’hyper-président… Sarkozy devait tenir deux meetings (Nice et Marseille) pour soutenir son candidat et haranguer ses troupes mais, semble-t-il, l’idée de lui re-configurer une posture présidentielle, après son intervention télévisuelle sur TF1, aurait calmé ses ardeurs. Il se replace désormais au-dessus des partis. Nous restons vigilants sur l’info néanmoins… Viendra ou viendra pas ? On a plusieurs dates et lieux à vous fournir… L’Élysée cafouille pour sûr…

Reste que Jacques Bompard, qui fût un penseur de la première heure du Front national, du temps où il faisait 1%, viscéralement nationaliste, auteur de quelques ouvrages nostalgiques (« France, ton agriculture doit vivre » ed C.E.R.C.E. – 1987, bradé 7 € sur primeminister), paillard à ses heures, qui aime montrer ses fesses aux copains, surtout en Camargue autour de balades à cheval, s’est trouvé de nouveaux copains niçois pour soutenir l’ identité provençale : « les Identitaires », ses principaux soutiens azuréens, dont Philippe Vardon, président de « Nissa Rebela », propulsé directeur et porte-parole de la campagne dans le 06 : « C’est une fierté d’accueillir les identitaires, une force jeune qui s’intéresse à la chose publique avec talent, dynamisme et entrain », souligne-t-il.

Un vrai facho… bien utile

Lesdits « identitaires », curieux groupuscule nationaliste (où se côtoient les nostalgiques de l’antique romanité et de l’italianité naissante, post risorgimentale, très mussolinienne), invitent leurs aficionados à venir les rejoindre avec cet appel : « Face à la violence de la racaille et devant la démission des pouvoirs publics. Face à leurs responsabilités élémentaires ; les Identitaires organisent – en collaboration avec de nombreux jeunes niçois et des commerçants du centre-ville – une manifestation intitulée « MAITRES CHEZ NOUS » – n’abandonnons pas notre ville à la racaille. »

Rien que de très compréhensible en termes d’union… Les amis se retrouvent… Sauf que Le Pen les pensait fidèles à sa cause… Voilà pourquoi aussi, entre autres, Jacques Bompard se radicalise et indique dans son communiqué, passé inaperçu :

 » Lorsque Philippe de Villiers est entré dans le comité de la majorité présidentielle, j’ai fait part de mes doutes. Cependant, j’ai noté que le M.P.F. entrait dans ce comité pour ancrer la majorité à droite.

On juge un arbre à ses fruits et force est de constater qu’il n’existe aucun ancrage à droite de cette majorité. Bien au contraire, sur de nombreux points essentiels, on peut constater un ancrage à gauche, parfois même très à gauche. On pourrait en citer de nombreux exemples.

J’en retiendrai deux récents. L’un dans le domaine des idées, l’autre dans les faits.

Dans le domaine des idées, lorsque Eric Besson a déclaré à La Courneuve : «La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui vivent ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France du métissage». Le M.P.F. n’a émis aucune critique, aucune réserve. J’ai écrit à Philippe de Villiers pour lui demander de réagir. Sans résultat.

Dans le domaine des faits, voici quelques jours, 128 clandestins ont débarqué en Corse. Qu’a fait le gouvernement par la voix du ministre Eric Besson ? Il a demandé que ces clandestins soient remis en liberté. Là encore, le M.P.F. n’a rien dit.

Au regard de son évolution depuis 2007, il n’est pas exagéré de constater que le M.P.F. n’existe plus en tant que mouvement autonome, qu’il s’est dissous dans l’U.M.P. Dans ces conditions, j’ai plaisir à constater que j’ai eu raison de reprendre ma liberté de réflexion et d’action en créant en toute indépendance, avec mes amis, la Ligue du Sud. »

L’arme sarkozyste est plutôt bien élevée. L’Élysée ne souhaite que 2 ou 3 % pour cette liste non ? De quoi pouvoir faire gagner le copain Mariani… Le reste « on s’en fout! » aurait-il éructé  au sortir d’une réunion d’organisation électorale hier au palais présidentiel… Tout baigne !

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Régionales en PACA : la campagne se réveille dans l’indifférence

La campagne pour les élections régionales se met, peu ou prou, en place. Les candidats restent pour la plupart affairés en cuisine à concocter des listes qui n’auront pas, au grand dam du Modem, les propriétés extensibles d’une pâte feuilletée. Tournant autour de la marmite, « Marseille un autre regard » vous livre pêle-mêle sa contribution en attendant de croquer dans le vif des débats !

Clairement, les arbitrages tardifs retardent la divulgation des projets et détournent les français vers une actualité plus nationale avec des enjeux croisés comme la réforme des collectivités territoriales ou bien encore ce débat sur l’identité nationale, toujours plus sulfureux malgré les récents calages gouvernementaux.

Comme entrée en matière, un sondage, commandé par le Parti socialiste et réalisé par l’institut Isama sur un panel de 806 sondés, recèle des indications intéressantes :

Il confirme l’avance de Michel Vauzelle donné gagnant au second tour, en duel face à Thierry Mariani (56-44) ou bien dans le cadre d’une triangulaire incluant le Front national (48-39-18).

Malgré les efforts élyséens, dans le choix même d’un candidat UMP en région Paca, à « la droite décomplexée » abordant frontalement, voire brutalement, les sujets chers au parti d’extrême droite, Il accrédite, avec 19% d’intentions de vote au premier tour, la thèse d’une poussée importante du Front national.

Enfin, il laisse présager une contre performance pour le parti des verts d’Europe Ecologie (9%) qui ne pourrait se maintenir au second tour, ainsi que pour les autres formations politiques, dont le Modem et le Front de gauche, qui ne passeraient pas la barre des 5% nécessaire à la fusion des listes au second tour.

Si ces prévisions se confirmaient dans les urnes, elles mettraient le parti communiste en situation de faiblesse face aux verts qui, eux, seront en position de négocier au second tour.

Bien sûr un sondage ne fait pas l’élection et de nombreuses personnalités politiques, dont le directeur de campagne du Modem, Christophe Madrolle, ont mis en doute la véracité de cette première enquête d’opinion.

Il ne fait aucun doute que si le staff de campagne de l’actuel Président de Région, Michel Vauzelle, a publié ledit sondage, et donc de l’inclure dans les comptes de campagne, c’est parce qu’il était très favorable à leur candidat… Une bonne entrée en matière qui rassure et motive les troupes. Pas mal vu…

L’UMP mise sur une victoire historique en PACA

L’UMP reste en embuscade néanmoins. Son leader, Nicolas Sarkozy, ne cache plus son intention de piloter la campagne, loin du devoir de réserve d’un Président de la République, c’est la rupture… Il a clairement fixé pour objectif à ses troupes de réaliser dans chaque région un score de 32 à 33% au premier tour.

Le débat sur l’identité nationale suivi d’une réflexion poussée sur l’interdiction de la Burqa devait aider, selon une recette déjà expérimentée lors de la dernière campagne présidentielle, à accomplir cet exploit.

Dans le collimateur de l’Elysée, la région Paca fait l’objet d’une attention particulière de la part du chef de l’Etat. Pas moins de deux meetings sont prévus, l’un à Nice, l’autre à Marseille, pour aider le soldat Mariani.

Le député du Vaucluse, ancien maire de Valréas, devrait présenter ses listes autour du 30 janvier et son programme n’est pas encore connu. Sa stratégie de conquête est, en revanche, relativement limpide, comme l’indique Christian Digne, fin limier de La Marseillaise : « c’est une stratégie à deux coups ; d’abord détourner le fort mécontentement populaire à l’égard de la politique de Nicolas Sarkozy en prétextant que les maux de la région sont le fait de la majorité régionale de gauche ; puis tendre une main amicale à l’électorat de l’extrême droite afin d’aborder le deuxième tour dans de bonnes conditions. »

Volontariste, Thierry Mariani, souffre toutefois d’un fort déficit de notoriété. Ce n’est pas rédhibitoire mais toujours handicapant. Par ailleurs, il devra combattre sur deux fronts : répondre attaques des socialistes qui lui reprochent notamment son absentéisme dans les travées du Conseil régional et, d’autre part, aller chercher aux forceps les électeurs nationalistes, un à un, face à un Jean-Marie Le Pen remonté comme un coucou à l’idée de creuser ses dernières tranchées.

Michel Vauzelle offensif et innovant

Côté socialiste, on peaufine la composition des listes, non sans difficultés, notamment du côté du Vaucluse et de Marseille où l’on estime que les places dévolues à la société civile et à la diversité sont bien trop nombreuses et surtout imposées. Michel Vauzelle devrait annoncer les listes définitives début Février.

Le candidat PS amorce une campagne offensive, principalement orientée sur des enjeux régionaux, tout en appelant à la résistance contre la politique « dévastatrice » du gouvernement. Deux grands meetings seront organisés. Quelques leaders nationaux devrait faire partie de la fête : on parle de Martine Aubry, Bertrand Delanoë ou encore Laurent Fabius.

Le 19 janvier, entouré des membres de sa « e-Vauzelle team », il inaugurait la mise en ligne de son site Internet de campagne : www.vauzelle2010.fr. Au-delà des fonctions les plus récentes en matière d’interactivité (facebook, twitter, dailymotion, flickr…) une carte interactive de la région rend compte, ville par ville, des actions menées par la Région. Malin.

Le Pen : le baroud d’honneur…

Le Front national a déjà déposé ses listes. Jean-Marie Le Pen, qui estime pouvoir encore progresser en voix, sera tête de liste dans les Alpes-Maritimes. Il rêve publiquement d’accéder à la présidence du Conseil régional par le truchement d’une quadrangulaire qui lui serait favorable. La chose, peu probable, n’est toutefois pas impossible.

Le sondage publié par l’équipe de campagne de Michel Vauzelle, lui donne des ailes. Friser les 20% en début de campagne, c’est presque idéal pour le challenger frontiste. Même pas gêné par le score microscopique (3%) de Jacques Bompard, tête de liste nationaliste de la « Ligue du Sud ».

Pourtant, le score du maire d’Orange vaudra de l’or au second tour. Si Jean-Claude Gaudin avait, dans un premier temps, laissé plané le doute «M. Bompard, aujourd’hui, n’est plus au Front national », il a tranché récemment la question à nos confrères du Monde : « Nos listes du premier tour seront celles du second tour, Thierry Mariani est très clair là-dessus ». Pas de fusion donc, même « technique »…

Reste qu’il sera intéressant de vérifier si la stratégie politique de l’UMP sera à même de rogner la ligne droite républicaine/extrême droite ou si électeurs préfèreront la copie à l’orignal. C’est un des enjeux de cette élection.

Au centre et à gauche, on rêve d’une bonne surprise

Dopée par de bons résultats aux élections Européennes et par des enquêtes d’opinions plutôt optimistes au niveau national, sa tête de liste, Laurence Vichnievsky entend créer la surprise. Europe Ecologie lancera sa campagne à Marseille au Trolleybus, le samedi 23 janvier.

Reste que les premiers sondages semblent placer la liste des Verts, très en deçà de leurs espérances. A moins de 10%, pas de second tour et des négociations défavorables pour la fusion des listes avec les socialistes. A vouloir se compter, on risque de se perdre.

D’autant que le leimotiv de la tête de liste, juge d’instruction bien connue mais sans encrage régional, semble être la mise en cause de la gestion actuelle de la Région. Pas simple…

Le Modem, quant à lui, a enfin trouvé sa tête de liste ! Les cadres du mouvement démocrate n’étaient pas vraiment chauds pour tenter cette aventure financièrement périlleuse.

Longtemps pressenti, l’aixois François-Xavier de Peretti a fait volte-face. C’est finalement l’arlésienne Catherine Levraud, élue au Conseil régional, membre des commissions transports et environnement, qui portera l’étendard bayrouiste.

Le lancement de la campagne du Mouvement démocrate aura lieu le dimanche 24 janvier à la maison de la chimie à Paris. Il faudra encore patienter pour connaître les noms des têtes des listes pour la région Paca.

Un bon point pour le front de Gauche qui faisait meeting le 19 janvier à Marseille sous la houlette de Jean-Marc Coppola, tête de liste régionale et ancien patron de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône. En avance sur les autres candidats, cette formation a déjà communiquée ses listes et son programme : une gauche qui révolutionne la gauche, profondément anti-libérale.

Sur ces six têtes de liste départementales, trois reviennent au Parti communiste (Catherine Guigli dans les Hautes-Alpes, Gérard Piel dans les Alpes Maritimes et Frédéric Meyer dans le Vaucluse), deux au Parti de gauche (Jean-Louis Pin dans les Alpes de Haute Provence, Luc Leandri dans le Var) et une à une personnalité d’ouverture (Anne Mesliand dans les Bouches-du-Rhône).

Les pièces se mettent donc en place sur l’échiquier d’une campagne qui risque d’être la dernière dans cette configuration. L’avenir des Régions et, plus avant, celui des collectivités territoriales sera, sans nul doute, au cœur de cette élection. Selon qu’on défendra la réforme gouvernementale ou qu’on s’y opposera. L’électeur tranchera au soir du second tour, le 21 mars 2010.

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Marseille : la meilleure réponse au débat sur l’identité nationale du président Sarkozy ?

symboles républicainsQu’est-ce qu’être Français ? La question est posée, dans sa version online, sur un site Internet du ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, dédié au grand débat sur l’identité nationale.

Mais à Marseille comme ailleurs, l’aïoli ministériel ne prend pas. Pourquoi? De deux choses l’une.

Soit la ficelle politique élyséenne est trop grosse, et elle l’est assurément, à la veille des élections régionales. Et l’on tombe dans le panneau. Ce n’est pourtant pas la première fois, du reste, que l’exécutif la brandi. Elle sent d’ailleurs un peu l’usure, voire le souffre, même bien huilée. Avec peu de buzz sur la toile, entre-nous soit-dit. Échec , pour l’heure…

Soit elle a un semblant d’honnêteté, comme le Président Sarkozy s’est attaché à le démontrer hier dans la Drôme. et son « je souhaite un débat nécessaire mais pas de Burka !  » est nul et non avenu. Pourquoi? D’abord parce qu’il impose une limite, donne les réponses avant les questions et mesure le champ de et par lui même.

Si son désir est de définir la notion du  français moderne que nous sommes, tel qu’il nous rassemble, est légitime, voire salutaire, alors pourquoi le diriger à priori ? Cela dit il impose la limite  : la Burka (là où on le rejoint bien volontiers).

Mais il souhaite un dialogue national non ? Ce faisant, il fait ouvrir un site Internet dans lequel, tous les commentaires qui ne sont pas Sarko-compatibles sont systématiquement modérés… Ledit débat est très mal parti ! On pressent-là un exercice de communication purement électoraliste.

Plus encore, le Président postule que l’identité nait de la différence. Bon, peut-être, à voir, assurément, qui sait ? Les Marseillais, qui vivent l’altérité des origines au quotidien, plus fort ici qu’ailleurs, seraient plus que quiconque légitimement fondés à ne pas laisser aux seules élites parisiennes le soin de se demander ce que c’est que d’être français aujourd’hui. Peut-être se sentent-ils plus Marseillais que Français ? Un vrai sujet…

Pour autant, les questions identitaires liées à l’enracinement de la population locale à son territoire national, régional ou communal, demeurent plus que jamais d’actualité. [Pourtant, et il convient de le dire, 10 à 15 000 supporters de l’équipe nationale algérienne de football, très majoritairement français, présents sur le Vieux port de Marseille, le 18 novembre dernier, en témoigne, avec les excès que cela génère quasi systématiquement désormais : 15 gardes à vue, des vitrines brisées rue de la République (slurp..) , des bateaux brûlés, de nombreuses interventions de pompiers… Alors qu’en revanche la victoire de l’équipe de France, certes douteuse, le même soir à 3 heures près, n’a vu personne ou presque aux abords du Lacydon. Très questionnant… Le défilé des voitures  aux couleurs algériennes, drapeaux brandits avec fierté pose certainement questions : l’appartenance identitaire, a ce moment-là était nettement outre-méditerranéen, là où, pour la plupart de ces gamins, ils n’avaient jamais mis les pieds…]

La construction de la grande mosquée de Marseille est, peut-être, qui sait ? Un élément de réponse sage. Ne pas avoir peur. Mais être naturellement fier d’être français. Voire heureux de vivre ensemble, d’où que l’on vienne, qui que l’on soit. Républicain en somme…

La République française proposait avec fierté au monde la conjonction du Jus soli et du Jus sanguinis, autrement dit le droit du sol et du sang. Se fondant sur la force de ses valeurs universalistes : tout être humain peut devenir français s’il adhère aux dites valeurs. C’est là que bât blesse. Les valeurs… Quelles étaient -elles ? l’égalité, la probité et la justice. Plus tard, l’égalité, la fraternité, et la valeur universelle, la liberté.

Le débat sarkozyste semble pipé : ce n’est pas sur l’identité nationale que le débat devrait être engagé mais sur les valeurs républicaines non négociables : comment vit-on ensemble ? La nation en somme…. Autrement dit, pas ciblé sur l’individu, mais sur la volonté du citoyen d’adhérer à ces valeurs pour faire partie du projet républicain, être un membre de l’unité nationale.

L’enjeu n’est pas le débat présidentiel mais comme l’a toujours fait la « Laïque éducative » de se ragaillardir, tout comme, du reste, l’enseignement « libre et privé ». Peut-être serait-il plus efficient de moins se préoccuper de ses seuls avantages dans un syndicalisme si puissant qu’il devient résistant à toute réforme.

Certes, c’est de moins en moins vrai. Certes, être en face-à-face avec 30 voire 35 élèves très informés, de plus en plus autonomes, n’est pas chose facile. C’est un vrai défi, incroyablement difficile même. Mais si nos élèves, les enfants de la France d’aujourd’hui, n’entendent pas, et c’est trop souvent le cas, les fondements de nos règles de vie, républicains, alors point de salut ! Si débat il doit y avoir, si révolution doit s’opérer, il est là… Et il s’appelle Education !

Poser les fondements du débat sur la Burka, aussi détestable soit-elle, c’est déjà répondre à la question et, de fait, démontrer que le débat n’est pas ouvert, ni objectif.

Marseille, une réponse au débat présidentiel ? Lire la suite

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Sécu, retraites, emploi des seniors : un an pour décider

retraiteLors de son allocution devant le Congrès à Versailles, lundi dernier, le Président Sarkozy a été clair sur la question de la réforme des retraites. « Le temps de la décision » se situera « à la mi-2010″ intime-t-il, et  » toutes les options seront examinées, tout sera mis sur la table :  l’âge de la retraite, la durée de cotisation et la pénibilité ».

Dommage pour les participants du Forum régional pour l’emploi des plus de 45 ans, qui n’auront pas pu anticiper autant de volontarisme politique affiché. Organisé par la Cité des métiers de Marseille, les 17 et 18 juin derniers, le Forum rassemblait plus d’un millier de visiteurs et 22 entreprises autour de séance de « speed-dating » et d’ateliers afin d’informer, d’accompagner et de mettre en relation ces laissés pour compte du marché du travail. Au-delà du sentiment tenace d’un gâchis de compétences et d’expérience, ils se rongent les sangs à l’idée d’une bien hypothétique retraite…

Or, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le taux d’emploi des 55-64 ans ne dépasse pas les 36.7%, ce qui place la région à la 154ème place au niveau européen. Cette initiative unique en PACA répond donc à une demande croissante de cette population qui ne cesse de croître, le tout sur fond de débat sur un éventuel report de l’âge de départ à la retraite.

Le « continent gris » que l’Europe est en passe de devenir inquiète. Selon les projections de l’Insee, une personne sur trois devrait avoir 60 ans ou plus en 2050, soit une hausse de 80% en 45 ans. Le vieillissement de la population marque donc une accélération depuis 2006 avec l’arrivée des générations issues du baby-boom (à savoir les personnes nées entre 1946 et 1975) et pose le problème structurel de la sauvegarde de notre système de retraite que les gouvernements de droite comme de gauche n’ont pu résoudre à ce jour.

Déjà en 1989, Michel Rocard lançait une large consultation suite à la publication du Livre Blanc sur les retraites, rapidement enterré tant la patate chaude était impopulaire. En cela, le discours présidentiel de Versailles éclaire quelque peu l’enjeu et fait montre d’une volonté sans faille. Soit ! Le gouvernement devra pourtant savoir en imposer aux partenaires sociaux très arc-boutés sur la question avec, en toile de fond, la crise financière et l’augmentation exponentielle des déficits publics.

La loi Fillon de 2003, fixait déjà un rendez-vous pour 2010 avec les partenaires sociaux. L’annonce prématurée d’un possible report de l’âge de départ faite par le chef de l’Etat peut surprendre et n’a peut être d’autre but que de préparer un terrain par nature très glissant. Lire la suite

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Zapatero emboîte le pas de Sarkozy en supprimant la publicité des chaînes publiques espagnoles

zapatero-sarkozyLe tableau des petites phrases peu amènes a été effacé. Qu’il ait dit on non cette gentille remarque à l’égard du Premier ministre espagnol : « Il n’est peut-être pas très intelligent. Moi, j’en connais qui étaient très intelligents et qui n’ont pas été au second tour de la présidentielle », José Luis Zapatero lui aurait alors sèchement répliqué, selon une exclusivité du Canard Enchaîné : « Zarkozy n’est peut-être pas intelligent, mais il aimerait bien être réélu ». Voilà donc que le petit jeu des sentences assassines entre amis n’est plus d’actualité, loin s’en faut.

Nicolas Sarkozy, en visite pour deux jours en Espagne, se veut désormais peu avare en compliments à l’égard de son homologue déclarant dans le journal El Pais : « Pour moi, José Luis est un homme de talent, un homme de conviction et une grande figure en Europe ». Ces propos, qu’il pourrait aisément s’octroyer, tend une fois de plus à rapprocher les deux hommes que la polémique lancée par Ségolène Royal, tentait d’éloigner.

Déjà, la presse espagnole se demandait suite aux déclarations de José Luis Zapatero du mardi 14 avril 2009, quelle mouche avait donc pu piquer le chef du gouvernement espagnol porteur à son tour d’une mesure pro-sarkozyste. En effet, l’annonce de la préparation d’une nouvelle loi sur l’audiovisuel public au cours du Congres du Groupe socialiste espagnol, le PSOE, a été accueillie avec fort enthousiasme et salve d’applaudissements des députés et sénateurs, favorables de longue date à la suppression de la publicité sur les chaînes publiques.

Cette mesure, traditionnellement portée par la gauche désireuse de se débarrasser des contraintes des annonceurs et des dictats de l’audimat avait pourtant en France, été décidée en début d’année par le Président Sarkozy peu enclin à suivre les préconisations de l’opposition. Dès lors, la recherche des pièges et motivations peu avouables du gouvernement occupèrent les esprits redoutant l’appauvrissement du groupe France Télévisions, les suppressions d’emplois et la volonté farouche de favoriser les copains du privé, de M6 en passant par TF1. En outre, les débats ouverts autour de la nomination du Président des chaînes publiques françaises par l’exécutif laissait planer le doute sur une tentative d’appropriation par le pouvoir de ces médias à des fins électoralistes.

Qu’en est-il de l’autre coté des Pyrénées entre procès d’intention et motivations louables de transformer le paysage audiovisuel public ? Peut-on objectivement accuser Zapatero de satisfaire les mêmes ambitions que son homologue français ? Reconnaissant s’inspirer de la réforme française, le chef du gouvernement espagnol agit cependant dans un registre commun aux membres du PSOE en défendant par sa position de leader, une mesure souhaitée depuis longtemps par son camp. La nage à contre courant du Président Sarkozy avait quant à elle dans un premier temps surpris puis aiguisée la méfiance de ses détracteurs. Lire la suite

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Grèves du 29 janvier : un jeudi noir… de monde, pour quels résultats ?

photo-manif-marseille-29-janvier-2009A l’occasion de la journée d’action unitaire et interprofessionnelle, plus d’un million de personnes selon la police, 2,5 millions selon les syndicats, ont défilé jeudi dernier dans toute la France. Tous les observateurs, même ceux de TF1, prédisaient une mobilisation exceptionnelle, elle le fût, détrônant le record des 396.000 manifestants selon la Police (du million selon les forces syndicales) détenu par le mouvement social anti-Contrat Première Embauche (CPE) de mars 2006.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, peut-être faudrait-il un jour offrir à nos forces de l’ordre des lunettes et des calculettes tout comme à nos syndicats des arguments pour insister sur le fond et non gonfler des muscles déjà bien usés et rompus aux exercices d’une Presse qui, en publiant les deux chiffres, les anesthésient. Le peuple de France n’est ni aveugle, ni stupide… Voilà une de nos scories ancestrales à réformer pour tâter le pouls, réel, de la contestation ou du soutien à une idée, une politique, un leader…

Il ne fait aucun doute que cette journée de mobilisation fut exceptionnelle, rare, de celle qui dépasse largement le très faible taux de syndicalisation français. Plus encore, rarement les français, dont ont dit que le sport national est d’abord la grève, n’ont bravé le pavé aussi nombreux. Ce n’est pas le CPE qu’il convient d’avoir en ligne de mire, mais la réforme de l’enseignement libre qui a amené des millions de français, de droite comme de gauche, en 1984, à faire reculer la gouvernance socialiste pour réviser et, au final, abandonner, sa doctrine à plus de pragmatisme. On ne gouverne jamais contre mais avec…Même dans un rapport de force.

Dans la même veine, il conviendra d’être vigilant sur l’influence que va avoir ce rapport de force populaire sur l’action gouvernementale et là, dès ce matin, il semble que les dissonances apparaissent au plus haut niveau de l’Etat. Nous y reviendrons. Lire la suite

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Au moment ou les violences sexuelles explosent, les Plannings familiaux se meurent faute de financements. Celui de Marseille cumule les inconvénients.

logoplanningfamilialDeux dates, deux réalités diamétralement opposées. Sorti le 5 novembre 2008 et présenté à la Quinzaine des réalisateurs dans le cadre du Festival de Cannes, le film « Les bureaux de Dieu », réalisé par Claire Simon, décrit avec réalisme l’indispensable mission d’utilité publique des conseillères d’un planning familial. Le 23 décembre 2008, lassé et usé par des conditions de travail et de logement indignes, le personnel du Planning familial de Marseille, ferme ses locaux du 13 boulevard d’Athènes mais ne jette pas l’éponge pour autant….

La trêve des confiseurs digérée, le 7 janvier 2009, malgré une journée d’enneigement exceptionnel, l’association décide d’alerter les pouvoirs publics sur l’urgence de sa situation en installant des bureaux de fortune et salons d’entretien improvisés sur le trottoir du 13 du Boulevard d’Athènes.

Face à l’incapacité des acteurs locaux à trouver une solution coordonnée adéquate, le planning familial réitérera demain, à 14h, son action symbolique dans le 1er arrondissement de la cité phocéenne. Pourtant, cette fois-ci, la manifestation dépassera le seul cadre local, mais participera d’un mouvement contestataire national, et pour cause.

La journée du 27 janvier 2009 sera ainsi l’occasion pour l’association phocéenne, et plus généralement, le secteur médico-social tout entier, de mettre en avant deux revendications majeures : d’abord l’amélioration spécifique à Marseille de ses conditions de travail et, d’autre part, le refus d’une diminution du montant annuel des subventions consenties par L’Etat à l’ensemble des Plannings familiaux de France.

Le casse-tête du relogement du Planning familial de Marseille
Inondations, coupures d’électricité, arrêt du chauffage en pleine saison hivernale, locaux vétustes, délabrés, exigus et inadaptés à l’accueil du public en situation de handicap ou à mobilité réduite… Voilà, de manière non exhaustive, les difficultés supportées par la trentaine de salariées dans leurs bureaux du Boulevard d’Athènes.

Ce constat est d’autant plus préoccupant que le Planning familial marseillais représente la troisième plus grande structure associative après Paris et Grenoble. Chaque année, ce sont plus de 5.000 personnes qui viennent y trouver une écoute, un conseil, un accompagnement sur les questions liées à la vie affective et sexuelle. Il en va de la prévention contre les infections sexuellement transmissibles, de la contraception, de la lutte contre les violences conjugales et l’homophobie, de l’expérimentation d’une vie sexuelle et sentimentale épanouie… Lire la suite

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Redécoupage des circonscriptions législatives : une difficile arithmétique

decoupage-electoral2012, c’est déjà demain. Dans la perspective des prochaines élections législatives, le chantier du redécoupage des 577 circonscriptions est définitivement lancé. Le code électoral prévoit en effet une redéfinition obligatoire après deux recensements de la population afin de garantir une représentativité équitable des circonscriptions.

Or, depuis le dernier en date réalisé par Charles Pasqua en 1987, aucun ajustement n’a été pratiqué en dépit des évolutions démographiques faisant passer la France de 55 à 63 millions d’habitants.

Désormais, il devrait y avoir un député pour 125.000 habitants, contre un pour 108.000 actuellement.  Le gouvernement à confié à Alain Marleix, secrétaire d’État à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales, le soin de remédier à cette situation en limitant les disparités territoriales.

Un tiers des départements devrait rester inchangé, l’autre tiers devrait être simplement remodelé, et le dernier tiers devrait connaître un véritable redécoupage électoral. La nouvelle carte électorale devrait être adoptée définitivement avant le début de l’été 2009. Tour d’horizon. Lire la suite

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Plan anti-crise de Sarkozy, le compte n’y est pas !

sarkozy-crise-caricatureOn l’avait annoncé, proclamé, affirmé avec force ambition, biceps gonflés, comme on le fait d’une idée dont on connaît les faiblesses mais dont on sait que son seul objet est de convaincre, rassurer coûte que coûte, au moyen indubitablement efficace d’une communication soignée. Transiger sur le fond mais soigner la forme, telle est la norme élyséenne désormais.

Ainsi fait le 13 janvier dernier, alors que le chef de l’Etat plantait son plan de relance à la vox populi, chiffré à 26 milliards d’euros. Adopté avec 316 voix pour et 212 contre par les députés, ledit plan piloté par le fraîchement nommé ministre chargé de la relance, Patrick Devedjian, se voulait fédérateur : «Les élus ont un rôle capital dans la mise en œuvre des projets » avait-t-il alors déclaré. « Je compte sur vous. Notre pays doit nous trouver rassemblés face à cette crise injuste que nous affrontons avec courage.»

Malgré les différentes mesures prévues par le gouvernement, les partis d’opposition et les économistes restent dubitatifs sur le réel impact de ce texte. L’heure est aujourd’hui au bilan des mesures prises pour l’hexagone. En plein cœur de la crise, celui qui exhortait à un déblocage massif de fonds lors de sa présidence à l’Union Européenne semble plutôt avoir accouché d’une souris. Une fois de plus, il y a long de la parole aux actes et le compte n’y est pas… Loin s’en faut. Analyse. Lire la suite

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