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Régionales en Paca : TER, on raille et on déraille…

Le bilan de Michel Vauzelle en matière de trains express régionaux est-il désastreux ? Certains de ses opposants, de droite comme de gauche, voudraient le faire croire et se sont emparés du sujet avec l’espoir de recueillir, dans l’isoloir, l’exaspération des usagers provençaux. « Faillite du transport régional en PACA », « Vauzelle, Porte-parole de la CGT » Les critiques fusent, les discours racolent et Michel Vauzelle s’offre des fleurs…Voyage en immersion à bord du « train express régionales 2010 » !

A l’heure où la campagne électorale des régionales monte en puissance, le train, flambant neuf, ponctuel, ou celui qui est éternellement en retard, s’invite au cœur du sujet et devient l’enjeu du moment entre les protagonistes. Naturellement, Michel Vauzelle défend son affaire.

Lors de sa visite aux usagers en gare de Marseille St Charles, il affirme «les TER sont le fleuron de notre bilan.» L’occasion pour le président du Conseil régional sortant de se proclamer, « fier d’une politique ferroviaire favorable au développement économique et social de la région, à la défense de l’environnement.»

On l’aurait fait à moins, certes, il est candidat à sa reconduction. Il a également assuré de son soutien les cheminots ; « cette corporation qui a tant compté dans l’histoire du pays et pour les forces de gauches et syndicales». Il ménage aussi, de fait, la responsabilité des cheminots engagés dans un conflit très dur, dont les usagers pâtissent, contre la politique du gouvernement et la direction de la SNCF. Une attitude pour le moins ambiguë pour l’usager d’un service public trop souvent déficient.

L’adversaire n’est pas en reste dans le n’importe quoi électoral, Thierry Mariani. Pour lui, la région passe à coté de sa mission ; « c’est la pire région en matière de TER car les élus se conduisent non pas en représentant des usagers mais des syndicats !»

Un bât blesse en l’occurrence. Ledit candidat est très proche de l’Elysée, au point d’avoir été choisi par le président Sarkozy sans l’avis des militants, fait quasiment unique en France. Mais alors, pourquoi ne pas mettre cette force au service de la Région ? Pas une proposition pour l’heure…

L’éternel commentateur communiste, Jean-Marc Coppola, qui est assurément juge et parti puisque cheminot et tête de liste du front de gauche déclame sa partie : « La majorité de gauche sortante présente un bilan peu contestable, en terme de rénovation du matériel, d’offre de transport, de progression du nombre de passagers. Mais ce bilan est parasité par la politique malthusienne de l’Etat et de la direction de la SNCF qui limitent les investissements et suppriment les emplois.»

Un point de vu qui se rapproche de celui du candidat socialiste, Michel Vauzelle, qui accuse la SNCF d’être la source qui alimente le mécontentement des usagers et l’action revendicative des cheminots « Nous n’en avons pas pour notre argent », « La direction de la SNCF poursuit la même politique que le gouvernement en réduisant les effectifs.»

Cette tension, palpable, entre la Région, l’Etat et la SNCF a atteint son paroxysme après le saccage de 35 rames de TER, par un groupe d’inconnus, en gare de Nice dans la nuit du 25 janvier. Des actes de vandalisme d’une rare violence dont les dégâts se chiffreraient à plus de 500 000 € selon Joseph Moulin, directeur régional de la SNCF.

Conscient que l’incident était de nature à provoquer un tournant sécuritaire dans le débat pour les élections régionales, Michel Vauzelle, par un communiqué, a réagit très vivement, renvoyant dos à dos, chacun à leurs responsabilités ; «Le droit à la sûreté pour tous est un droit de l’homme essentiel (…). La Région paie la police ferroviaire alors que c’est du ressort de l’Etat. Mais ce n’est pas suffisant. La sécurité n’est pas assurée par la SNCF et par celui qui en a la charge, l’Etat.» Des propos mal venus aux oreilles du Préfet des Alpes Maritimes, Francis Lamy, qui rejette la grande faute sur l’exploitant du réseau, la SNCF.

Bref, nous avons là, des politiques, des hauts fonctionnaires et hauts responsables de la SNCF, des syndicalistes et des usagers engagés dans une prise de becs républicaine sur fond d’avaries ferroviaires.

Le bilan de Michel Vauzelle, qui reste la parade officielle aux critiques, ne suffit pas, même orné de fleurons, à masquer l’exaspération des usagers qui parfois ont le sentiment de jouer leur ponctualité à qui perd gagne. En 2009, près d’un train sur trois affichait du retard et 7,2% ont été supprimés des panneaux d’affichage, soit 15 960 TER, selon les chiffres de la SNCF.

Le bilan Transport de Vauzelle : faire ce que peut

L’action du Conseil régional pour les TER s’inscrit dans le cadre de la loi du 13 décembre 2000, relative à la solidarité et au renouvellement urbain. Une compétence rendue effective le 1er janvier 2002 qui visait principalement l’amélioration du service public.

D’une façon générale, la locomotive régionale a bien fonctionné puisque sa mobilisation s’accompagne d’une hausse conséquente du trafic (20% entre 2002 et 2007) et se traduit pour l’usager en termes de fréquence, de rénovation du matériel, de confort ou de politique tarifaire.

Pourtant, ce volontarisme en politique à un prix, en 2009, les régions ont dépensé 2.7 milliards d’euros alors que la compensation de l’Etat s’élève à 1.9 milliards d’euros.

Les résultats comptés du bilan ferroviaire de la région Paca sonne comme un argumentaire de campagne ; « Trois milliards d’euros ont été engagés par la Région en dix ans. 38 gares ont été réaménagées, 100 rames achetées, 700 TER quotidiens aujourd’hui contre 290 en 1998, 100 000 voyageurs par jour sur le réseau … » revendiquait le candidat socialiste lors de sa conférence de presse le 31 janvier dernier.

Du point de vu de l’usager, en revanche, le bilan de Michel Vauzelle sera bon le jour où les trains rouleront avec régularité et constance… Même si ce n’est pas de son ressort. Loin s’en faut.

Mais si Pour Thierry Mariani, qui utilise les bonnes grosses ficelles d’une campagne électorale, fort d’une formule qu’il a prononcé lors du lancement de sa campagne à Marseille, et s’est assuré, de fait, une bonne couverture médiatique : « le seul train qui fonctionne dans la région, c’est le train de vie du président du conseil régional ! »

Pour autant, la violence de cette seule saillie témoigne bien de l’enjeu des transports ferroviaires dans la campagne électorale. Une chose est sûre : l’heure des bonnes intentions arrive à son terminus, il est temps de comparer ce que chacun porte dans sa besace. Nous verrons bien au dépôt qui des candidats, de droite comme de gauche, remportera l’adhésion des électeurs !

Mais au fait, connaissez-vous les programmes ?

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Régionales en Paca : le nationaliste Bompard fulmine mais reste dans la galaxie Sarkozyste via le MPF. Objectif : Tuer Le Pen!

J’y suis, j’y suis plus, mais j’y reste. Selon un communiqué, non repris par la presse mais publié sur son blog, Jacques Bompard, maire d’Orange (ex Front National) et candidat aux élections régionales en région Paca (Ligue du Sud) indique : « qu’il reprend sa liberté de réflexion et d’action » face au Parti de Philippe de Villiers (le Mouvement pour la France), fraîchement ré-intégré dans la galaxie Sarkozyste (UMP), sans que l’on comprenne vraiment ce que ces termes recouvrent.

Dehors ou dedans ? Quitte ou reste ? Ledit de Villiers marchant lui-même sur des œufs, bafouillant un : « Jacques Bompard est un ami. Il a une fermeté de convictions alliée à une vraie réussite locale. Mais je soutiens la liste de la majorité présidentielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur et sa tête de liste, Thierry Mariani. »

Gaudin, le maître d’œuvre ?

Un rendez-vous avec jean-Claude Gaudin, maire de Marseille et patron des investitures nationales pour l’UMP, a eu lieu, dit-on. Tous les acteurs démentent, au premier rang duquel Jacques Bompard lui-même. Tous ont intérêt à nier, c’est un fait. La cible étant Jean-marie Le Pen et son dernier baroud électoral d’honneur. D’autant qu’il est donné à 19% par le dernier sondage iSama (commandé par l’équipe Vauzelle). Chiffre gonflé mais dangereux. Soit.

Si le vieux cacique frontiste fait plus de 10% au 1er tour des régionales, c’est la victoire assurée pour Michel Vauzelle (PS) et la déconfiture pour l’improbable Thierry Mariani (candidat UMP choisi, non par les militants, fait unique en France, mais par l’Élysée pour sa haine, entre autre, de… Jacques Bompard… tous deux élus sur les mêmes terres : Valréas-Orange dans le Vaucluse).

Les UMP 13 n’y croient pas

Un calcul trop parisianiste, trop politicien pour les militants Ump marseillais : « Sarko offre une bataille à Mariani pour des affaires hyper locales dans le Vaucluse. »

« Thierry est un mec bien, mais il n’est pas connu à Marseille, confie Ahmed qui a adhéré à l’UMP durant la présidentielle, ses positions sur les tests ADN pour les étrangers candidats au regroupement familial sont difficiles à défendre ici ». Autant dire dans les Bouches-du-Rhône, soit 50% de l’électorat régional… Même s’il précise qu’à « Nice, il va emballer ! ». « Thierry est un warrior, un fighter, mais il n’a aucune prise sur la réalité de nos vies. Personne ne le connait. L’opposé de Bernard Tapie. »

Entendre çà à Marseille est un drame pour n’importe quel candidat… Surtout lorsque les commentaires proviennent de son propre camp…. Ville rebelle, il faut l’aimer pour la comprendre ! Voilà bien une erreur de débutant. Tous s’y sont cassé les dents. Tous n’étaient pas marseillais cela dit… Mais tous avait compris l’enjeu avant de se présenter. Le Cévennol Gaston Defferre en premier.

Le discours militaire, intransigeant, sécuritaire, blanc, catholique, à Marseille, même à l’Ump, à des limites. Il fonctionne dans quelques quartiers du sud de la ville. Bien loin des supposés 400 000 musulmans marseillais, même de droite… Erreur de casting ?

Le projet de Sarkozy lui échappe…

Quoi qu’il en soit voilà bien une impossible configuration pour l’hyper-président… Sarkozy devait tenir deux meetings (Nice et Marseille) pour soutenir son candidat et haranguer ses troupes mais, semble-t-il, l’idée de lui re-configurer une posture présidentielle, après son intervention télévisuelle sur TF1, aurait calmé ses ardeurs. Il se replace désormais au-dessus des partis. Nous restons vigilants sur l’info néanmoins… Viendra ou viendra pas ? On a plusieurs dates et lieux à vous fournir… L’Élysée cafouille pour sûr…

Reste que Jacques Bompard, qui fût un penseur de la première heure du Front national, du temps où il faisait 1%, viscéralement nationaliste, auteur de quelques ouvrages nostalgiques (« France, ton agriculture doit vivre » ed C.E.R.C.E. – 1987, bradé 7 € sur primeminister), paillard à ses heures, qui aime montrer ses fesses aux copains, surtout en Camargue autour de balades à cheval, s’est trouvé de nouveaux copains niçois pour soutenir l’ identité provençale : « les Identitaires », ses principaux soutiens azuréens, dont Philippe Vardon, président de « Nissa Rebela », propulsé directeur et porte-parole de la campagne dans le 06 : « C’est une fierté d’accueillir les identitaires, une force jeune qui s’intéresse à la chose publique avec talent, dynamisme et entrain », souligne-t-il.

Un vrai facho… bien utile

Lesdits « identitaires », curieux groupuscule nationaliste (où se côtoient les nostalgiques de l’antique romanité et de l’italianité naissante, post risorgimentale, très mussolinienne), invitent leurs aficionados à venir les rejoindre avec cet appel : « Face à la violence de la racaille et devant la démission des pouvoirs publics. Face à leurs responsabilités élémentaires ; les Identitaires organisent – en collaboration avec de nombreux jeunes niçois et des commerçants du centre-ville – une manifestation intitulée « MAITRES CHEZ NOUS » – n’abandonnons pas notre ville à la racaille. »

Rien que de très compréhensible en termes d’union… Les amis se retrouvent… Sauf que Le Pen les pensait fidèles à sa cause… Voilà pourquoi aussi, entre autres, Jacques Bompard se radicalise et indique dans son communiqué, passé inaperçu :

 » Lorsque Philippe de Villiers est entré dans le comité de la majorité présidentielle, j’ai fait part de mes doutes. Cependant, j’ai noté que le M.P.F. entrait dans ce comité pour ancrer la majorité à droite.

On juge un arbre à ses fruits et force est de constater qu’il n’existe aucun ancrage à droite de cette majorité. Bien au contraire, sur de nombreux points essentiels, on peut constater un ancrage à gauche, parfois même très à gauche. On pourrait en citer de nombreux exemples.

J’en retiendrai deux récents. L’un dans le domaine des idées, l’autre dans les faits.

Dans le domaine des idées, lorsque Eric Besson a déclaré à La Courneuve : «La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui vivent ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France du métissage». Le M.P.F. n’a émis aucune critique, aucune réserve. J’ai écrit à Philippe de Villiers pour lui demander de réagir. Sans résultat.

Dans le domaine des faits, voici quelques jours, 128 clandestins ont débarqué en Corse. Qu’a fait le gouvernement par la voix du ministre Eric Besson ? Il a demandé que ces clandestins soient remis en liberté. Là encore, le M.P.F. n’a rien dit.

Au regard de son évolution depuis 2007, il n’est pas exagéré de constater que le M.P.F. n’existe plus en tant que mouvement autonome, qu’il s’est dissous dans l’U.M.P. Dans ces conditions, j’ai plaisir à constater que j’ai eu raison de reprendre ma liberté de réflexion et d’action en créant en toute indépendance, avec mes amis, la Ligue du Sud. »

L’arme sarkozyste est plutôt bien élevée. L’Élysée ne souhaite que 2 ou 3 % pour cette liste non ? De quoi pouvoir faire gagner le copain Mariani… Le reste « on s’en fout! » aurait-il éructé  au sortir d’une réunion d’organisation électorale hier au palais présidentiel… Tout baigne !

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Régionales en PACA : la campagne se réveille dans l’indifférence

La campagne pour les élections régionales se met, peu ou prou, en place. Les candidats restent pour la plupart affairés en cuisine à concocter des listes qui n’auront pas, au grand dam du Modem, les propriétés extensibles d’une pâte feuilletée. Tournant autour de la marmite, « Marseille un autre regard » vous livre pêle-mêle sa contribution en attendant de croquer dans le vif des débats !

Clairement, les arbitrages tardifs retardent la divulgation des projets et détournent les français vers une actualité plus nationale avec des enjeux croisés comme la réforme des collectivités territoriales ou bien encore ce débat sur l’identité nationale, toujours plus sulfureux malgré les récents calages gouvernementaux.

Comme entrée en matière, un sondage, commandé par le Parti socialiste et réalisé par l’institut Isama sur un panel de 806 sondés, recèle des indications intéressantes :

Il confirme l’avance de Michel Vauzelle donné gagnant au second tour, en duel face à Thierry Mariani (56-44) ou bien dans le cadre d’une triangulaire incluant le Front national (48-39-18).

Malgré les efforts élyséens, dans le choix même d’un candidat UMP en région Paca, à « la droite décomplexée » abordant frontalement, voire brutalement, les sujets chers au parti d’extrême droite, Il accrédite, avec 19% d’intentions de vote au premier tour, la thèse d’une poussée importante du Front national.

Enfin, il laisse présager une contre performance pour le parti des verts d’Europe Ecologie (9%) qui ne pourrait se maintenir au second tour, ainsi que pour les autres formations politiques, dont le Modem et le Front de gauche, qui ne passeraient pas la barre des 5% nécessaire à la fusion des listes au second tour.

Si ces prévisions se confirmaient dans les urnes, elles mettraient le parti communiste en situation de faiblesse face aux verts qui, eux, seront en position de négocier au second tour.

Bien sûr un sondage ne fait pas l’élection et de nombreuses personnalités politiques, dont le directeur de campagne du Modem, Christophe Madrolle, ont mis en doute la véracité de cette première enquête d’opinion.

Il ne fait aucun doute que si le staff de campagne de l’actuel Président de Région, Michel Vauzelle, a publié ledit sondage, et donc de l’inclure dans les comptes de campagne, c’est parce qu’il était très favorable à leur candidat… Une bonne entrée en matière qui rassure et motive les troupes. Pas mal vu…

L’UMP mise sur une victoire historique en PACA

L’UMP reste en embuscade néanmoins. Son leader, Nicolas Sarkozy, ne cache plus son intention de piloter la campagne, loin du devoir de réserve d’un Président de la République, c’est la rupture… Il a clairement fixé pour objectif à ses troupes de réaliser dans chaque région un score de 32 à 33% au premier tour.

Le débat sur l’identité nationale suivi d’une réflexion poussée sur l’interdiction de la Burqa devait aider, selon une recette déjà expérimentée lors de la dernière campagne présidentielle, à accomplir cet exploit.

Dans le collimateur de l’Elysée, la région Paca fait l’objet d’une attention particulière de la part du chef de l’Etat. Pas moins de deux meetings sont prévus, l’un à Nice, l’autre à Marseille, pour aider le soldat Mariani.

Le député du Vaucluse, ancien maire de Valréas, devrait présenter ses listes autour du 30 janvier et son programme n’est pas encore connu. Sa stratégie de conquête est, en revanche, relativement limpide, comme l’indique Christian Digne, fin limier de La Marseillaise : « c’est une stratégie à deux coups ; d’abord détourner le fort mécontentement populaire à l’égard de la politique de Nicolas Sarkozy en prétextant que les maux de la région sont le fait de la majorité régionale de gauche ; puis tendre une main amicale à l’électorat de l’extrême droite afin d’aborder le deuxième tour dans de bonnes conditions. »

Volontariste, Thierry Mariani, souffre toutefois d’un fort déficit de notoriété. Ce n’est pas rédhibitoire mais toujours handicapant. Par ailleurs, il devra combattre sur deux fronts : répondre attaques des socialistes qui lui reprochent notamment son absentéisme dans les travées du Conseil régional et, d’autre part, aller chercher aux forceps les électeurs nationalistes, un à un, face à un Jean-Marie Le Pen remonté comme un coucou à l’idée de creuser ses dernières tranchées.

Michel Vauzelle offensif et innovant

Côté socialiste, on peaufine la composition des listes, non sans difficultés, notamment du côté du Vaucluse et de Marseille où l’on estime que les places dévolues à la société civile et à la diversité sont bien trop nombreuses et surtout imposées. Michel Vauzelle devrait annoncer les listes définitives début Février.

Le candidat PS amorce une campagne offensive, principalement orientée sur des enjeux régionaux, tout en appelant à la résistance contre la politique « dévastatrice » du gouvernement. Deux grands meetings seront organisés. Quelques leaders nationaux devrait faire partie de la fête : on parle de Martine Aubry, Bertrand Delanoë ou encore Laurent Fabius.

Le 19 janvier, entouré des membres de sa « e-Vauzelle team », il inaugurait la mise en ligne de son site Internet de campagne : www.vauzelle2010.fr. Au-delà des fonctions les plus récentes en matière d’interactivité (facebook, twitter, dailymotion, flickr…) une carte interactive de la région rend compte, ville par ville, des actions menées par la Région. Malin.

Le Pen : le baroud d’honneur…

Le Front national a déjà déposé ses listes. Jean-Marie Le Pen, qui estime pouvoir encore progresser en voix, sera tête de liste dans les Alpes-Maritimes. Il rêve publiquement d’accéder à la présidence du Conseil régional par le truchement d’une quadrangulaire qui lui serait favorable. La chose, peu probable, n’est toutefois pas impossible.

Le sondage publié par l’équipe de campagne de Michel Vauzelle, lui donne des ailes. Friser les 20% en début de campagne, c’est presque idéal pour le challenger frontiste. Même pas gêné par le score microscopique (3%) de Jacques Bompard, tête de liste nationaliste de la « Ligue du Sud ».

Pourtant, le score du maire d’Orange vaudra de l’or au second tour. Si Jean-Claude Gaudin avait, dans un premier temps, laissé plané le doute «M. Bompard, aujourd’hui, n’est plus au Front national », il a tranché récemment la question à nos confrères du Monde : « Nos listes du premier tour seront celles du second tour, Thierry Mariani est très clair là-dessus ». Pas de fusion donc, même « technique »…

Reste qu’il sera intéressant de vérifier si la stratégie politique de l’UMP sera à même de rogner la ligne droite républicaine/extrême droite ou si électeurs préfèreront la copie à l’orignal. C’est un des enjeux de cette élection.

Au centre et à gauche, on rêve d’une bonne surprise

Dopée par de bons résultats aux élections Européennes et par des enquêtes d’opinions plutôt optimistes au niveau national, sa tête de liste, Laurence Vichnievsky entend créer la surprise. Europe Ecologie lancera sa campagne à Marseille au Trolleybus, le samedi 23 janvier.

Reste que les premiers sondages semblent placer la liste des Verts, très en deçà de leurs espérances. A moins de 10%, pas de second tour et des négociations défavorables pour la fusion des listes avec les socialistes. A vouloir se compter, on risque de se perdre.

D’autant que le leimotiv de la tête de liste, juge d’instruction bien connue mais sans encrage régional, semble être la mise en cause de la gestion actuelle de la Région. Pas simple…

Le Modem, quant à lui, a enfin trouvé sa tête de liste ! Les cadres du mouvement démocrate n’étaient pas vraiment chauds pour tenter cette aventure financièrement périlleuse.

Longtemps pressenti, l’aixois François-Xavier de Peretti a fait volte-face. C’est finalement l’arlésienne Catherine Levraud, élue au Conseil régional, membre des commissions transports et environnement, qui portera l’étendard bayrouiste.

Le lancement de la campagne du Mouvement démocrate aura lieu le dimanche 24 janvier à la maison de la chimie à Paris. Il faudra encore patienter pour connaître les noms des têtes des listes pour la région Paca.

Un bon point pour le front de Gauche qui faisait meeting le 19 janvier à Marseille sous la houlette de Jean-Marc Coppola, tête de liste régionale et ancien patron de la fédération communiste des Bouches-du-Rhône. En avance sur les autres candidats, cette formation a déjà communiquée ses listes et son programme : une gauche qui révolutionne la gauche, profondément anti-libérale.

Sur ces six têtes de liste départementales, trois reviennent au Parti communiste (Catherine Guigli dans les Hautes-Alpes, Gérard Piel dans les Alpes Maritimes et Frédéric Meyer dans le Vaucluse), deux au Parti de gauche (Jean-Louis Pin dans les Alpes de Haute Provence, Luc Leandri dans le Var) et une à une personnalité d’ouverture (Anne Mesliand dans les Bouches-du-Rhône).

Les pièces se mettent donc en place sur l’échiquier d’une campagne qui risque d’être la dernière dans cette configuration. L’avenir des Régions et, plus avant, celui des collectivités territoriales sera, sans nul doute, au cœur de cette élection. Selon qu’on défendra la réforme gouvernementale ou qu’on s’y opposera. L’électeur tranchera au soir du second tour, le 21 mars 2010.

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Vœux : ces politiques qui nous veulent du bien.

L’entrée dans l’année 2009 sonnait le glas d’une croissance anéantie par la crise financière. Les élus de la république avaient pris soin de supprimer ou de réduire le faste des traditionnelles cérémonies de vœux aux corps constitués, symbole d’une époque révolue.
Au petit écran, Nicolas Sarkozy annonçait d’autres réformes, tandis que Jean-Claude Gaudin et Jean-Noël Guerini pressentaient une année chargée de défis ! La solidarité devenait le maître mot d’une politique impuissante à prévoir, au niveau local même, les conséquences d’un grand cafouillage financier international.
Ce début d’année 2010, qui coïncide avec le lancement de la campagne pour les élections régionales, marque le retour de vœux plus politiques.

La politique fait son retour pour la nouvelle décennie.

Martine Aubry en a fait le vœu, l’année 2010 sera « l’an I de la reconquête.»
Traditionnellement, la lucarne présidentielle a diffusé au soir de la St Sylvestre les vœux du président de la république qui s’est dit satisfait de lui-même et de son gouvernement, plus que jamais déterminé à poursuivre les réformes, et réaffirmant, dans une allusion probable au rejet de la taxe carbone par le conseil constitutionnel, qu’il n’est pas homme à se laisser abattre par un revers.
D’autres vœux sont venus de la toile, écrits sous formes de communiqués ou bien filmés « à la maison », préfigurant généralement un discours d’alternance et d’opposition, aux antipodes de l’auto satisfecit élyséen.
La palme du surréalisme revient à Dominique de Villepin assis sur un canapé blanc dans une pièce mal éclairée qui réalise, en plan fixe, un discours de six minutes. Le post écrira « « Seule une orchidée rose vient alléger un peu l’atmosphère sombre de cette allocution sans concessions pour Nicolas Sarkozy. »

2010 : Vœux à fleurets mouchetés à Marseille

Marseille et la région ne sont pas en reste de belles mises en scène.
Aussi, Michel Vauzelle lors de la présentation de ses vœux eut la divine surprise de constater que son adversaire politique pour les régionales, Thierry Mariani, s’était préparé à saborder la cérémonie de sorte que l’on parle de lui. Reprochant au président du Conseil régional d’utiliser les moyens de la Région à des fins électorales, celui qui trois jours plus tôt assistait aux vœux très politisés de son ami le député maire de Nice Christian Estrosi, pris congé avec les siens d’une assemblée qu’il jugea partisane.

Michel Vauzelle exprimait, comme l’ensemble des présidents de Régions l’ont fait, ses inquiétudes vis-à-vis de la réforme des collectivités territoriales qui est la grande actualité du moment.
Michel Vauzelle, qui est à la fête, devait recevoir une semaine plus tard un prix «citron » décerné par le préfet de région « à tous les parangons de vertu et autre Ayatollah du statu quo qui se sentent attaqués et déposent plainte.»
A l’exercice des vœux était particulièrement attendu par la presse, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini qui a profité de l’occasion pour revenir sur l’enquête judiciaire en cours concernant les marchés d’attribution de la collecte et du traitement des déchets.
Très en forme, il a dénoncé une campagne de discrédit politique alimentée de clichés et d’amalgames, avant de réaffirmer sa sérénité face à l’instruction en cours. Pas moins de 6 vidéos ont été diffusées sur son profil dailymotion et un compte-rendu fleuve sur son blog !
Du côté ensoleillé du vieux port, dans le droit fil de sa politique, le sénateur maire Jean-Claude Gaudin nous revient en 2010 dans la recherche du consensus, prêt à ne faire de la politique que pour les Marseillais et les Marseillaises auxquels il adresse directement ses vœux sur les murs de la ville.
Une affiche, sobre qui présente un photomontage du quartier d’Euromed, c’est-à-dire une vision optimiste et assurément virtuelle du Marseille d’aujourd’hui.
Eugène Caselli, président de la Communauté urbaine de Marseille, lui a préféré une affiche plus concrète, donnant vue sur la porte d’Aix.
Enfin, Renaud Muselier, très agité à l’approche des fêtes, débute la nouvelle année dans le confinement et la douceur. Il souhaite à ses 200 supporters de sa page Facebook une année 2010 « empreinte de respect mutuel, d’harmonie, de paix et de prospérité pour tous. »

2010 : La revanche des pique-assiettes.

Les années précédentes étaient marquées par une déferlante de nouveaux moyens technologiques. Des vœux téléphonés de Muselier en 2007 découvrant les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), à l’utilisation massive des vidéos sur les blogs, nos élus découvraient une nouvelle façon de communiquer avec leurs concitoyens.
Mais au carrefour de cette nouvelle année, un repli sur des pratiques moins novatrices, peut être pour ne pas laisser croire en une utilisation dispendieuse des deniers publics, est à noter, essentiellement de la part des élus locaux. (sauf pour Jean-Noël Guérini, qui reste dynamique dans ce domaine).
Car au niveau national, les grandes figures de la politique accentuent encore, avec plus ou moins de bonheur, l’espace des TIC dans l’élaboration de leurs plans médias.
Enfin, ce petit désaveu régional pour les TIC ne signifie pas pour autant une économie de budget. La Provence nous informe dans son édition du 13 janvier que pour les mairies de secteur le coût des vœux des élus auront été raisonnables selon si la mairie est de gauche (entre 300 € et 3000 €) et plutôt onéreuses du côté de la majorité municipale (entre 10 000 € et 22 000 €.)

Entre les lignes :

L’exercice rituel de la présentation des vœux n’est pas désuet. Il permet au politique de renouer avec la population au moment d’aborder une nouvelle année, de dresser un bilan de l’exercice passé, et de fixer de nouveaux objectifs. Entre les lignes, chacun pourra saisir la primauté des enjeux à venir.
L’année 2009 prêchait la solidarité face à crise, l’année 2010 sera probablement celle de tous les combats idéologiques, tant il semble urgent d’inspecter d’autres voies et d’autres issues contre la crise sociale et économique qui n’a pas dit son dernier mot.

Enfin, au nom de toute l’équipe de « Marseille, un autre regard », nous profitons de ce premier papier de rentrée pour vous souhaiter une excellente année 2010 et un grand merci à nos lecteurs pour leur fidélité.

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Gaudin préfèrera-t-il Guérini à Muselier ou Teissier pour les prochaines élections municipales de Marseille? A moins qu’il ne rempile pour un ultime mandat…

guerini-gaudin-caselli-conventionLes événements historiques s’enchaînent ! Si la presse a largement relayé, dans son ensemble, la signature, « historique » donc, du plan-cadre de 250 millions d’euros (sur 500 millions au total en réponse à la crise qui touche le département) signé entre le Conseil général des Bouches-du-Rhône et la Communauté urbaine Marseille Provence métropole, en présence de la grande majorité des maires des 18 communes de MPM, peu ont en revanche commenté un autre événement : la présence de Jean-Claude Gaudin au sein du Vaisseau bleu, « chez » son adversaire d’hier Jean-Noël Guérini.

Car la venue du sénateur-maire de Marseille n’avait rien d’anodin. En politique, tout n’est que signes et messages subliminaux. Que fallait-il lire et comprendre alors dans l’attitude d’un Jean-Claude Gaudin certes diminué par un problème à l’œil, mais visiblement ravi d’être là, remerciant dans son discours éclair, avec une insistance non feinte ( 5 fois en moins de 3 minutes…) le président du Conseil général ?

Bien sûr, les tractations d’avant-signature entre les cabinets des deux leaders ont été tendues et âpres. Mais s’ils sont finalement parvenus à tomber d’accord, il faut aussi voir la visite de Gaudin comme le signe de son agacement grandissant à l’égard des amis de son propre camp.

Car aujourd’hui, même si les dés ne sont pas encore lancés pour 2014 et les municipales, les observateurs ont compris que M. Gaudin ne laissera pas son fauteuil à un Renaud Muselier aussi gaffeur et mal inspiré (Marseille-Provence 2013 en est le dernier exemple flagrant) ou à Guy Teissier, son plus vieil ennemi local qui semble s’épanouir (un peu trop ?) à la présidence d’Euromed. D’aucuns, dans l’entourage du maire et dans l’anonymat le plus total, confient même : « Gaudin préfèrera voir Guérini gagner en 2014 plutôt que Muselier. » Lire la suite

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Jean-Claude Gaudin, la rumeur parle de sa candidature en 2014 à un 4e mandat à la mairie de Marseille !

gaudin-bulletin-de-voteLes élections municipales auront lieu dans 5 ans, et déjà, Marseille bruisse de mille rumeurs. Dont l’une, insistante, depuis le début de l’année, secoue à droite. Jean-Claude Gaudin aurait commandé un sondage, dont le résultat a dû le faire frémir d’aise : s’il était candidat pour un 4e mandat successif à la mairie de Marseille en 2014, il serait le mieux placé pour la victoire finale.

Qui peut encore croire que Jean-Claude Gaudin pense à sa retraite ? Pardon, à sa succession. Simplement ceux qui n’en peuvent plus d’attendre, à force de piétiner aux portes de l’Hôtel de Ville et de se contenter des (jolies) miettes du Parlement. A savoir, Renaud Muselier, l’ex-Premier adjoint aujourd’hui seul conseiller municipal de la majorité sans délégation, et Bruno Gilles, le maire du 3e secteur-clé (4e et 5e arr.). Deux ex-bébés RPR. Muselier est aujourd’hui un (jeune) grand-père et Bruno Gilles piaffe de voir son « grand frère » prendre enfin les clés de la Ville. Lui, l’ancien VRP, se verrait bien Premier adjoint de « Renaud ».

Dans l’entourage du sénateur-maire UMP de Marseille en revanche, on s’accroche aux branches et on dépasse allègrement l’âge légal de la retraite. Le directeur général adjoint des services, Henri Sugliozzo, que les employés municipaux annoncent retraité tous les six mois, va vers ses 70 ans. Et Claude Bertrand, le directeur de cabinet, l’âme noire du maire de Marseille, a dépassé les 65 ans. Le « Dark Vador » de la mairie n’est pas près de faire ses cartons. Les hommes du maire n’ont pas à l’esprit de céder leurs places à une génération qui prend, elle aussi, de l’âge et de l’embonpoint.

L’héritier, surnommé ainsi par les journalistes, a eu peine à se remettre de son humiliante et paralysante défaite à la présidence de la Communauté urbaine, en avril dernier. Renaud Muselier a même été à deux doigts d’abandonner la politique cet été. Une aubaine pour Jean-Claude Gaudin. Les deux hommes sont restés en froid durant de longues semaines, avant, publiquement au moins, de se rabibocher. Lire la suite

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Grèves du 29 janvier : un jeudi noir… de monde, pour quels résultats ?

photo-manif-marseille-29-janvier-2009A l’occasion de la journée d’action unitaire et interprofessionnelle, plus d’un million de personnes selon la police, 2,5 millions selon les syndicats, ont défilé jeudi dernier dans toute la France. Tous les observateurs, même ceux de TF1, prédisaient une mobilisation exceptionnelle, elle le fût, détrônant le record des 396.000 manifestants selon la Police (du million selon les forces syndicales) détenu par le mouvement social anti-Contrat Première Embauche (CPE) de mars 2006.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, peut-être faudrait-il un jour offrir à nos forces de l’ordre des lunettes et des calculettes tout comme à nos syndicats des arguments pour insister sur le fond et non gonfler des muscles déjà bien usés et rompus aux exercices d’une Presse qui, en publiant les deux chiffres, les anesthésient. Le peuple de France n’est ni aveugle, ni stupide… Voilà une de nos scories ancestrales à réformer pour tâter le pouls, réel, de la contestation ou du soutien à une idée, une politique, un leader…

Il ne fait aucun doute que cette journée de mobilisation fut exceptionnelle, rare, de celle qui dépasse largement le très faible taux de syndicalisation français. Plus encore, rarement les français, dont ont dit que le sport national est d’abord la grève, n’ont bravé le pavé aussi nombreux. Ce n’est pas le CPE qu’il convient d’avoir en ligne de mire, mais la réforme de l’enseignement libre qui a amené des millions de français, de droite comme de gauche, en 1984, à faire reculer la gouvernance socialiste pour réviser et, au final, abandonner, sa doctrine à plus de pragmatisme. On ne gouverne jamais contre mais avec…Même dans un rapport de force.

Dans la même veine, il conviendra d’être vigilant sur l’influence que va avoir ce rapport de force populaire sur l’action gouvernementale et là, dès ce matin, il semble que les dissonances apparaissent au plus haut niveau de l’Etat. Nous y reviendrons. Lire la suite

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Plan anti-crise de Sarkozy, le compte n’y est pas !

sarkozy-crise-caricatureOn l’avait annoncé, proclamé, affirmé avec force ambition, biceps gonflés, comme on le fait d’une idée dont on connaît les faiblesses mais dont on sait que son seul objet est de convaincre, rassurer coûte que coûte, au moyen indubitablement efficace d’une communication soignée. Transiger sur le fond mais soigner la forme, telle est la norme élyséenne désormais.

Ainsi fait le 13 janvier dernier, alors que le chef de l’Etat plantait son plan de relance à la vox populi, chiffré à 26 milliards d’euros. Adopté avec 316 voix pour et 212 contre par les députés, ledit plan piloté par le fraîchement nommé ministre chargé de la relance, Patrick Devedjian, se voulait fédérateur : «Les élus ont un rôle capital dans la mise en œuvre des projets » avait-t-il alors déclaré. « Je compte sur vous. Notre pays doit nous trouver rassemblés face à cette crise injuste que nous affrontons avec courage.»

Malgré les différentes mesures prévues par le gouvernement, les partis d’opposition et les économistes restent dubitatifs sur le réel impact de ce texte. L’heure est aujourd’hui au bilan des mesures prises pour l’hexagone. En plein cœur de la crise, celui qui exhortait à un déblocage massif de fonds lors de sa présidence à l’Union Européenne semble plutôt avoir accouché d’une souris. Une fois de plus, il y a long de la parole aux actes et le compte n’y est pas… Loin s’en faut. Analyse. Lire la suite

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Crise financière mondiale : Sarkozy veut sanctionner les coupables d’un capitalisme moribond

Un peu comme le nuage nucléaire de Tchernobyl qui avait miraculeusement freiné sa course sur les sommets alpins helvétiques, aux frontières françaises, la sévère crise financière que traverse les Etats-Unis, à l’ère du village planétaire, n’aura donc pas évité l’Europe ni l’exception française. Les mots rassurants de nos dirigeants ont fait long feu et le système bancaire mondial est en train d’exploser sous nos yeux de citoyens inquiets.

C’est Ronald Reagan qui doit aujourd’hui se retourner dans sa tombe, lui pour qui “ l’Etat n’est pas une solution mais un problème ”. Nationalisation, plan de sauvetage et interventions massives des pouvoirs publics ont ponctué l’actualité de la semaine aux Etats-Unis. Jamais pareille intervention d’Etat n’avait été mise en place pour venir au secours des marchés financiers, pas même dans les années 30 avec le « New deal », le plan de relance de Roosevelt qui devait lutter contre la grave dépression économique que traversait le monde. Là déjà, l’Etat devait soutenir les couches les plus pauvres de la population, réformer les marchés financiers et redynamiser une économie américaine meurtrie depuis le krach de 1929 par le chômage et les faillites en chaîne.

L’ampleur de cette crise a fait ressurgir des mécanismes de défense et un protectionnisme que l’on croyait morts aux pays de l’ultra-libéralisme. Les faits sont pourtant là. L’Etat américain et la banque centrale sont sortis de leur rôle d’observateur souvent, de régulateur quelque fois, pour une intervention musclée de sauvetage des marchés. Au-delà de cette remise en cause du rôle de l’Etat, c’est le refus d’une hémorragie planétaire qui apparaît. Il n’est point question ici de philanthropie, le risque de contamination est réel. Dans quelle mesure cette crise va donc affecter la santé du monde économique et quelles seront les réponses apportées par les exécutifs français et européens ? Lire la suite

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Les amis de Sarkozy pêtent les plombs, le président soutient. Et la France ?

Une fois n’est coutume, en surfant sur le net, nous avons découvert cette perle… D’un Patrick Balkany, ami intime du Président Sarkozy (maire de Levallois-Perret, député des Hauts-de-Seine, dont on ne compte plus les multiples condamnations par la justice) croyant être interviewé par une CNN parlementaire américaine se fait le chantre d’une France sans pauvres.

Il déclare à ces supposés journalistes américains :  » Les pauvres, je suis désolé de vous le dire sont des gens qui gagnent un peu moins d’argent… Et ils vivent très bien ! Nous n’avons pas de misère en France. Il n’y a pas de ce que vous appelez des pauvres dans notre pays ! » On est tellement estomaqué, qu’on ne pouvait résister au plaisir de partager ce moment d’effroi ! Lire la suite

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