Les élections municipales auront lieu dans 5 ans, et déjà, Marseille bruisse de mille rumeurs. Dont l’une, insistante, depuis le début de l’année, secoue à droite. Jean-Claude Gaudin aurait commandé un sondage, dont le résultat a dû le faire frémir d’aise : s’il était candidat pour un 4e mandat successif à la mairie de Marseille en 2014, il serait le mieux placé pour la victoire finale.
Qui peut encore croire que Jean-Claude Gaudin pense à sa retraite ? Pardon, à sa succession. Simplement ceux qui n’en peuvent plus d’attendre, à force de piétiner aux portes de l’Hôtel de Ville et de se contenter des (jolies) miettes du Parlement. A savoir, Renaud Muselier, l’ex-Premier adjoint aujourd’hui seul conseiller municipal de la majorité sans délégation, et Bruno Gilles, le maire du 3e secteur-clé (4e et 5e arr.). Deux ex-bébés RPR. Muselier est aujourd’hui un (jeune) grand-père et Bruno Gilles piaffe de voir son « grand frère » prendre enfin les clés de la Ville. Lui, l’ancien VRP, se verrait bien Premier adjoint de « Renaud ».
Dans l’entourage du sénateur-maire UMP de Marseille en revanche, on s’accroche aux branches et on dépasse allègrement l’âge légal de la retraite. Le directeur général adjoint des services, Henri Sugliozzo, que les employés municipaux annoncent retraité tous les six mois, va vers ses 70 ans. Et Claude Bertrand, le directeur de cabinet, l’âme noire du maire de Marseille, a dépassé les 65 ans. Le « Dark Vador » de la mairie n’est pas près de faire ses cartons. Les hommes du maire n’ont pas à l’esprit de céder leurs places à une génération qui prend, elle aussi, de l’âge et de l’embonpoint.
L’héritier, surnommé ainsi par les journalistes, a eu peine à se remettre de son humiliante et paralysante défaite à la présidence de la Communauté urbaine, en avril dernier. Renaud Muselier a même été à deux doigts d’abandonner la politique cet été. Une aubaine pour Jean-Claude Gaudin. Les deux hommes sont restés en froid durant de longues semaines, avant, publiquement au moins, de se rabibocher. Lire la suite