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Hausse des impôts : Gaudin pioche à nouveau dans le porte-monnaie des Marseillais

impots-locauxIl ne s’agit pas d’un poisson d’avril avant l’heure et pourtant, nul doute que les Marseillais auraient mieux accueilli la nouvelle. Lundi 30 mars, la question tant redoutée de la hausse de la fiscalité communale (taxes d’habitation et foncière) s’invitera dans les débats d’un Conseil municipal, qui s’annonce d’ores et déjà mouvementé. En effet, le budget 2009 de la Mairie de Marseille prévoit une flambée des impôts locaux de +4,9% avec pour conséquence, un prélèvement supplémentaire de plus de 30€ par habitant.

Déjà détentrice du triste record de la pus forte augmentation des impôts entre 2001 et 2007 (+22% pour la taxe d’habitation et +23,3% pour la taxe foncière), la cité phocéenne, l’une des plus endettées de France, souhaite visiblement maintenir un fort taux d’investissements. Pourtant, en période de vaches maigres, n’est-il pas temps de songer à faire des économies ?

A l’Hôtel de Ville, Jean-Claude Gaudin justifie son choix politique. Entre pragmatisme et prudence de circonstance, le Maire de Marseille explique que la révision à la hausse de la fiscalité locale est la seule issue envisageable pour contrer les conséquences néfastes de la crise économique, se traduisant par une chute des recettes fiscales de la municipalité et une baisse prévisible des droits de mutation de 9 millions d’euros.

La crise économique : un prétexte
Il oublie pourtant de préciser que cette chute des ressources touche l’ensemble des collectivités territoriales. Si l’on suit l’argument de l’édile marseillais, le Département aurait dû son tour, augmenter ses prélèvements obligatoires.

Or, dans le budget adopté à l’unanimité cette semaine par les conseillers généraux, aucune hausse n’est à déplorer. De même pour le Président de la Communauté urbaine marseillaise, Eugène Caselli, qui vient de réussir le tour de force de boucler son budget sans toutefois augmenter la fiscalité des ménages et la taxe des ordures ménagères. L’aide du plan anti-crise de Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône (250 millions d’euros sur 5 ans) y aide grandement il est vrai.

Mais le vrai sujet n’est pas là. La hausse des impôts à Marseille cache en réalité les résultats de la gestion calamiteuse des équipes de Gaudin pendant des années, laissant courir au fil de l’eau, sans anticiper, une dette invraisemblable tant à la Mairie qu’à la Communauté urbaine (1,1 milliards d’euros de dette selon l’audit réalisé par la nouvelle équipe de Caselli).

Ainsi, si la crise n’épargne certes aucune collectivité locale, le patron phocéen omet cependant de préciser que le cas marseillais n’a pas attendu la propagation de la récession pour montrer des signes évidents d’asphyxie. Après 14 années de mandat, la Ville est étouffée par une dette colossale de 2250€ par habitant, l’équipe Gaudin n’ayant jamais réussi à mettre en place une gestion saine et un mode de fonctionnement économiquement vertueux. Plus de 48% des emprunts réalisés par la Mairie l’ont été à taux variables pour 17% au Département. On connaît la suite…

Plusieurs fois épinglé par la Cour des comptes, à la tête d’une ville qu’il a lui-même laissée exsangue, Jean-Claude Gaudin n’avait plus d’autre choix que de jouer sur la marge fiscale pour bénéficier d’une relative autonomie pendant que son adversaire des municipales est aujourd’hui à la tête de tous les projets structurants de l’aire métropolitaine marseillaise.

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Marseille 2013 capitale européenne de la culture : sacré Muselier ou l’art de confirmer la machine à perdre !

muselierRenaud Muselier, conseiller municipal (UMP) délégué à la préparation municipale de Marseille 2013, a annoncé la création d’un « guichet unique » au sein de la mairie, pour déposer des projets candidats à une labellisation « capitale européenne de la culture ».

Si l’on est accoutumé à Marseille aux méthodes cavalières de l’ancien dauphin de Jean-Claude Gaudin, cette décision est très surprenante quant on sait que, selon le cahier des charges retenu par Bruxelles, c’est l’association Marseille Provence 2013, dirigée par Bernard Latarjet, qui doit collecter les demandes.

« Aujourd’hui, on ne sait pas où aller, on ne sait pas qui fait quoi », estime celui qui devait abandonner la vie politique il y a quelques semaines à peine. Pourtant, depuis le 29 janvier dernier, l’association a mis en ligne sur son site une note de méthodologie qui explique comment déposer un projet. Il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre… Plus encore, le candidat éconduit par les siens à la présidence de la Communauté urbaine de Marseille et sauvé par l’ami Sarkozy, crée de son propre chef ce qu’il stigmatise : la confusion.

Et l’on comprend très bien pourquoi : Muselier souhaite se positionner en patron qu’il n’est pas (encore?) de ce grand projet collectif une fois la candidature de Marseille retenue à l’unanimité par un jury international portée par Bernard Latarjet, avec le soutien de l’ensemble des collectivités territoriales du département, de droite comme de gauche.

Nul doute que la sortie impromptue et inopinée de « Muso » ne soit pas tout à fait au goût du pragmatique Jean-Noël Guérini, patron du Conseil général des Bouches-du-Rhône, l’un des principaux financeurs de l’opération. Au regard de l’état, exsangue, des finances de la Mairie de Marseille, Renaud Muselier nous  joue-t-il, une fois de plus, la sempiternelle ritournelle, par presse interposée, du rapport de force ? Mais dont on connait le sempiternel résultat : l’échec !

Avec son guichet, la mairie veut présélectionner les dossiers avant de les soumettre à Marseille Provence 2013. La majorité municipale se réserve cependant le droit de labelliser seule, sous l’appellation « Objectif Marseille 2013 », les projets retoqués ou suscitant son intérêt !

Du côté de l’Hôtel de ville, on ne change décidément pas la machine à perdre. L’art de subventionner les copains avec des méthodes de margoulins… Pas sûr que les temps modernes y résistent !

Sources : La lettre du cadre, Par Bruno Cohen-bacrie – 18/03/2009 –

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Plan Hôpital 2012 : un nouvel hôpital privé redessine la carte sanitaire de Marseille

Pas moins de 250 projets d’aides aux établissements hospitaliers ont été retenus cette année dans le cadre du Plan national Hôpital 2012. Ce programme de modernisation des établissements de santé représente une aide financière de quelque 1,7 milliards d’euros d’investissement pour atteindre sur la période 2008-2012 près de 10 milliards d’euros. Son objectif : améliorer l’efficience de l’offre hospitalière en poursuivant la modernisation technique des établissements de santé engagée avec le plan Hôpital 2007 dont il constitue le prolongement.

Marseille fait partie des grands gagnants. La branche médicale marseillaise reçoit des mains de la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, une enveloppe de 54,2 millions d’euros pour la réalisation d’un hôpital privé high-tech dans le secteur en pleine mutation Euroméditerranée.

Sous le flot des mauvaises nouvelles, les orientations du plan Hôpital 2012 ont de quoi éclaircir un ciel financier phocéen nuageux et ravir les acteurs de cette vaste opération d’intérêt national présentée comme un accélérateur de l’attractivité et du rayonnement de la métropole marseillaise. Du côté des hôpitaux publics, surendettés, bien des questions se posent… Lire la suite

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Crise financière mondiale : Sarkozy veut sanctionner les coupables d’un capitalisme moribond

Un peu comme le nuage nucléaire de Tchernobyl qui avait miraculeusement freiné sa course sur les sommets alpins helvétiques, aux frontières françaises, la sévère crise financière que traverse les Etats-Unis, à l’ère du village planétaire, n’aura donc pas évité l’Europe ni l’exception française. Les mots rassurants de nos dirigeants ont fait long feu et le système bancaire mondial est en train d’exploser sous nos yeux de citoyens inquiets.

C’est Ronald Reagan qui doit aujourd’hui se retourner dans sa tombe, lui pour qui “ l’Etat n’est pas une solution mais un problème ”. Nationalisation, plan de sauvetage et interventions massives des pouvoirs publics ont ponctué l’actualité de la semaine aux Etats-Unis. Jamais pareille intervention d’Etat n’avait été mise en place pour venir au secours des marchés financiers, pas même dans les années 30 avec le « New deal », le plan de relance de Roosevelt qui devait lutter contre la grave dépression économique que traversait le monde. Là déjà, l’Etat devait soutenir les couches les plus pauvres de la population, réformer les marchés financiers et redynamiser une économie américaine meurtrie depuis le krach de 1929 par le chômage et les faillites en chaîne.

L’ampleur de cette crise a fait ressurgir des mécanismes de défense et un protectionnisme que l’on croyait morts aux pays de l’ultra-libéralisme. Les faits sont pourtant là. L’Etat américain et la banque centrale sont sortis de leur rôle d’observateur souvent, de régulateur quelque fois, pour une intervention musclée de sauvetage des marchés. Au-delà de cette remise en cause du rôle de l’Etat, c’est le refus d’une hémorragie planétaire qui apparaît. Il n’est point question ici de philanthropie, le risque de contamination est réel. Dans quelle mesure cette crise va donc affecter la santé du monde économique et quelles seront les réponses apportées par les exécutifs français et européens ? Lire la suite

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Marseille est le nouvel écrin européen de la culture, aubaine ou danger budgétaire ?

Au terme d’un suspens insoutenable, le verdict est finalement tombé : Marseille sera, en 2013, la Capitale européenne de la Culture avec la ville de Kosice, en Slovaquie. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, cette décision, prise à l’unanimité par le jury au détriment des trois autres villes en lice (Lyon, Bordeaux et Toulouse), a immédiatement laissé place à une déferlante d’enthousiasme et de joie, de la part de tous les acteurs politiques, économiques et culturels.

Ce succès n’est pas le fruit du hasard, tant le dossier marseillais était, selon les experts, bien ficelé. La cité phocéenne n’a pas de raison de bouder son plaisir et l’exaltation est de mise, la fête étant à la hauteur de l’événement. Pourtant, la deuxième ville de l’Hexagone, reste une cité pauvre, « souffrant d’un déficit d’image et d’un retard structurel important », comme le souligne Jacques Pfister, Président de l’Association Marseille-Provence 2013.

Au-delà des retombées culturelles insufflées par la dimension euro-méditerranéenne du projet, une question, nettement moins médiatique, se pose : celle du budget nécessaire à la consolidation du paysage culturel et, in fine, du niveau d’implication financière des collectivités locales en vue d’asseoir la réputation du « pays de Marcel Pagnol ». Lire la suite

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Gaudin est maire, Guérini en embuscade ou en premier ministre ? Le centre renaîtra-t-il à Marseille?

guerini-gaudin.jpg

Elle était touchante cette cérémonie démocratique et protocolaire du 3e tour de l’élection municipale de Marseille. Il y avait comme une intensité, une émotion visible dans tous les regards, dans les postures, presque romanesque. Une volonté de vouloir bien faire, de tamiser les risques de mauvaises surprises, de vivre honnêtement l’humilité et surtout, de prendre, quel que soit le camp politique où l’on se situât, conscience de la réalité du scrutin, la vérité des urnes.

Rarement le comptage des bulletins devant élire le premier magistrat de la ville, à été suivi avec autant d’attention, comme si l’impossible pouvait encore se produire. De part et d’autre, l’égrenage des bulletins, a fait retenir son souffle à l’assemblée… 47, 48, 49, 50, 51, c’est fait, Jean-Claude Gaudin est élu ! On sentait comme un « ouf » de soulagement collectif, comme si, jusqu’au dernier moment, cette victoire à l’arraché devait pouvoir être remise en cause par le secret des votes de ses amis politiques… Le maire sortant, étrangement ratatiné, se grandi spontanément, il sut désormais, qu’une charge énorme lui incombait et qu’elle était plus difficile que jamais. « Ah !!! » entendait-on dans l’hémicycle Bargemon. Lire la suite

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Municipales et cantonales à Marseille : Guérini élu, Gaudin fébrile… Quelle majorité, de paille ou de faiblesse ?

550.jpgAu lendemain des élections locales, qu’elles soient municipales ou cantonales, les états-majors s’agitent pour respecter ou infirmer les promesses données aux uns et aux autres durant les campagnes. Le nombre de postes ou de sièges n’étant pas extensible à l’infini, contrairement aux engagements de campagne… Il y aura forcément des heureux et des déçus qui dénonceront avec force trémolos dans la voix la trahison de dernière minute, souvent à juste titre, c’est la loi du genre.

Le calendrier, quant à lui, s’accélère et les négociations vont bon train pour tirer ça au clair. L’expérience humaine est souvent douloureuse dans ces moments de vérité ou l’hypocrisie formatée des campagnes de rassemblement doit laisser place au pragmatisme solitaire de la nouvelle configuration du temps, des lieux et des personnes… Avec ses nouveaux rapports de force que l’on soit majoritaire ou non. Lire la suite

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Municipales à Marseille : Lors du débat avec Guérini, Gaudin dégaine la lettre de soutien de Sarkozy


Gaudin fulmine, furaxe il attaque en off à la fin du débat

A quelques encablures du second tour de l’élection municipale de Marseille (4 jours), voilà que le maire sortant, Jean-Claude Gaudin, pourtant si sûr de lui, délivre ce soir, lors d’un débat décousu et sauvé, enfin, par un maître du jeu, M.Elkabbach, tout l’inverse ce ce qu’il souhaitait taire il y a quelques jours. Bref, une lettre du président de la république qui propose quelque 50 millions d’euros pour Marseille.

Plusieurs choses doivent être notées. Il y a peine quelques heures, ledit Gaudin refusait absolument la présence de Sarkozy sur les rives du Lacydon pour cause de mauvais sondages, il disait même à qui voulait l’entendre que son dernier round serait pour et par lui-même. En réponse aux alertes élyséennes qui trouvaient l’ultime combat marseillais du vieux cacique un peu poussif. Vengeance ? réaction a rebours, les patrons de l’UMP, dont Devedjian, pensaient aussi la même chose, le vieux était cuit, occis !

Bref Sarkozy devait s’occuper des affaires de la nation et oublier les roches robustes qui supportent la Bonne-Mère. Loin des expressions pagnolesques qui font sa réputation, Gaudin se voyant noyé dans la lame de fond de son concurrent, a décidé de réagir, il devait donc mordre pour survivre. Il a, de fait, pris aux mollets le jeune candidat de gauche, Guérini, de loin son cadet, dont il dit tout et son inverse : prometteur invétéré et aussi expérimenté que lui puisque patron d’un budget dont il aurait rêvé, celui du riche Conseil général des Bouches-du-Rhône. Autre paradoxe. Il a usé sans nul doute de tous les arguments de la mauvaise foi avec force transpiration sur le front. Cet homme est donc devenu conscient que son pouvoir est précaire et que son projet de modernité ne vaut pas une cacahuète sérieuse, c’est à dire 74 ans à son sortir. 74 ans? oui, l’âge qu’il aura post-modernement à la fin de son dernier hypothétique mandat…

Poursuivons, le banni Sarkozy des affres particulières de Marseille, que ledit Gaudin a apprécié sur le tard sans jamais s’y reconnaître, sauf à se voir pourvu d’un perchoir sénatorial, beaucoup plus vif pour lui qu’une mairie épuisante qui lui échappe, tant les luttes intestines entre son directeur et son chef de cabinet sont de notoriété publique, décide, en désespoir de cause, sur son marché, une non décision électorale : tous seront là autour de moi et feront montre d’une unité de façade pour gagner. Tel est le leitmotiv.

L’étrange lettre de Sarkozy
Mais alors Sarkozy? Le nabot raillé si cruellement par Gaudin lui-même, qui ne croyait ni en son avenir ni en sa capacité à tenir les rênes du pouvoir, le sert opportunément. Le chiquet avide non de sens mais de photos dans « Paris -Match » selon Gaudin s’entend, devenu Président de la République, lui aurait écrit une lettre édifiante.

1er point, la date de ladite lettre laisse songeur, elle est datée du 6 mars, donc d’avant le 1er tour. Alors pourquoi Gaudin n’en a pas parlé avant ?

2ème point : si elle n’est pas anti-datée, pourquoi Gaudin, comme il l’a dit ce soir lors du debat avec Guérini sur LCM, l’a gardée sous le coude pour porter l’estocade à son adversaire dans l’entre deux-tour, alors pourquoi s’en servir à quelques jours du deuxième tour ? C’est pourtant lui-même qui pourfendait les méthodes incohérentes et violentes du Président de la République. C’est lui-même qui a refusé la venue de Sarkozy à Marseille, c’est lui-même qui l’a mouché en lui disant que sa baronnie marseillaise lui appartenait quand l’Elysée et le siège national de l’UMP pensaient que la dernière campagne électorale du vieux tardait à émerger ! Que de paradoxes opportunistes, presque essoufflant pour les électeurs qui doivent se sentir manipulés plus que jamais !

Mais, au fait , que dit cette lettre ? Mensonge, mensonge, pure invention.. Comme disait Giscard naguère à propos des avions renifleurs face à un parti socialiste impitoyable et menteur, revanchard et amoral. Disons un engagement personnel entre-amis, tout au plus, comme l’avait fait Fillon en pleine campagne pour soutenir son ami Gaudin, qui le conchiait pourtant, pensant qu’il n’avait pas besoin d’un tel navet pour fleurir ses lauriers locaux… Avant, évidemment, de s’apercevoir que ledit « navet » était devenu populaire…

Alors nous ne résistons pas au fait de vous présenter ladite lettre in extenso, sans rien enlever, juste pour l’information. « Monsieur le maire, cher Jean-Claude », Vous noterez évidemment les mensonges et la survente de Gaudin sur la LGV. Ce n’est pas parce qu’elle  » a sa préférence », selon les vœux présidentiels, que ce dernier s’engage, bien au contraire, alors que, comme son premier ministre, il aurait pu survendre pour soutenir Gaudin.

Guérini a raison dans son intuition d’animal politique, cela en est presque navrant pour Marseille… C’est à dire sa chute acceptée… Ce qui pouvait faire émerger la Cité phocéenne économiquement n’aura pas lieu selon-nous pour cause de quelques minutes gagnées entre le Nord et le Sud de l’Europe, c’est à dire quelques millions économisés. Paris-Nice, Barcelone-Gènes, ne passera donc pas par Marseille. C’est ainsi…

On reconnait le bon sens du concurrent Guérini d’aller voir, au lendemain de son élection à la la mairie de Marseille, le Président pour réclamer les 52 millions promis à l’arrachée par le Président de la République à son pourtant ingrat candidat Gaudin, qui n’y croit pas plus que nous… Nous serons néanmoins très vigilants sur ces effets d’annonce dont l’ex-RPR fut friand et, devenu UMP, toujours dans la norme. Il nous avait semblé que les méthodes chiraquiennes avaient fait long feu. Il nous avait semblé que le candidat Sarkozy, l’avait compris au point de proposer une rupture. Rien de tel, sauf qu’il s’agit du président, de quoi être très, très attentif. Nous savons le résultat, nous saurons le réclamer, le cas échéant… bref sommes-nous heureux de ce mensonge perpétuel ? Non, assurément !

Notre seule entrée mondiale sera donc maritime, mais il se trouve que Gaudin la brade aux croisiéristes, sans structuration économique, là aussi, cause perdue… Pas de quoi attirer Microsoft ou le siège mondial de L’Oréal. On les comprends…

Lette du Président de la République

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Municipales à Marseille : dettes ou endettement ? Gaudin hésite… Tout est bon, pourvu le bon mot, pas les chiffres…

gaudin.jpgBon, il y a eu un débat interne dans notre modeste rédaction… La majorité pensant que Gaudin ne voyait rien venir et qu’il avait endetté la ville pour les 3 générations à venir, ce qui est vrai. On pourra toujours arguer que quoi? Ha si ! J’ai le fil de nos débats, les dettes de Defferre ne sont toujours pas remboursées. Ce qui est vrai aussi. Autant dire que lorsque J.-C. Gaudin a été élu, il trouvé beaucoup de dettes. Certains disent à juste titre que puisque personne ne le nie il les a multipliées par 3, au risque de les voir payer par nos arrières-petits enfants. Ce qui est plus que vrai. Une certitude chiffrée.

D’autres prétendent qu’il faut le mettre à son crédit. Endetter est bénéfique. C’est là que le bât blesse. C’est incompréhensible. Les experts gaudiniens sont sur ce point lâchés par tout le monde, au premier rang desquels ses amis UMP parisiens et, pourquoi ne pas le dire? Les virtuoses économiques de Matignon et de l’Elysées. Le plus minable des experts UMP ne pourrait plus jouer du péremptoire tant ils ont vérifié que la Ville de Marseille était en cessation de paiement, autant dire en faillite, comme l’on dit dans le privé. D’où l’hyper activisme et l’état d’urgence décrété par le parti présidentiel soucieux du dernier round expectorant et graillonnant du mandarin local. Marseille basculant à gauche serait une catastrophe pour l’Elysée. L’hypothèse est prise très au sérieux dans le sérail présidentiel.

Lorsque le maire sortant, Jean-Claude Gaudin, affirme que sa dette, supérieure à son budget, est comme le bon chorestérol, il ment. Au-delà de la simple campagne, il nous grève, nous asphyxie. L’investissement dont il parle est une addition de dettes. Tous les Marseillais, nonobstant la sympathie qu’ils ont pour le personnage fort en mots, en boutades ou en formules, du plus humble au plus érudit, le sait ou, à défaut, le sent et le discerne.

Plus encore, ledit maire sortant délivre un mensonge économique astronomique, dont il devra rendre compte devant le Jésus de vérité qu’il révère devant l’appareil photographique, notamment ces dernières semaines au Vatican, accompagnant un Sarkozy dont nous devons admettre qu’il n’est pas de ses amis, objectivement, deux cultures très lointaines à vrai dire.

Pour la 1ère fois, la dette est supérieure au budget. Le dernier budget primitif voté, celui de l’an prochain, celui de 2008/2009, laisse apparaître 1,752 milliard d’euros de dettes pour un budget de 1,6 milliard d’euros et, miracle, 245 millions d’euros d’investissement, que devront payer nos enfants ou nos petits-enfants un jour ou l’autre par l’impôt. Il n’est soutenable par personne que ce bilan économique puisse être défendable.

C’est précisément pourquoi on a tôt fait d’oublier le rapport de la Cour des comptes qui préconisait au Préfet de l’époque, l’excellent Christian Frémont, indépendant avant d’être mûté, de mettre la ville sous tutelle. Chirac avait défendu l’ami de la bouillabaisse, pas nous, les contribuables. Il est vrai que nous sommes minoritaires dans une ville exsangue. Nous ne sommes que 49% à payer l’impôt à Marseille ! De fait, les sophismes questionnent encore… Comment, au-delà des bonnes formules, qui l’ont toujours sauvées, J.-C. Gaudin peut affirmer sans l’once d’un doute, avec une suffisance qui déroute, que son bilan est excellent et qu’il faut pourquivre la voie du succès alors que tous les indicateurs invitent à penser l’inverse ? Aucun entrepreneur, aucun investisseur ne peut faire confiance aux pagnolesques sentences, émisent depuis un quart de siècle avec le succès que l’on sait, dont l’échec de l’America’s Cup pour le simple fait de la gabegie liée à la proprteé de la ville après 13 ans de mandat !

Nous avons analysé les chiffres, tournés et retournés les données. Force est de constater que pour la 1ère fois dans le budget de la ville, l’endettement est supérieur au budget de plus 100 millions d’euros. C’est une catastrophe pour nos enfants, nos petits-enfants, qui devront tôt ou tard régler la facture. Ce qui arrive budgétairement est inédit. Mais, nous semble-t-il, Gaudin est élu depuis 13 ans non ? Le temps du service rendu, honorablement, est achevé.

Nous savons qu’il est de mauvais augure de dire l’âge, c’est pourtant une absurdité que de le nier, le maire sortant aurait 75 ans au sortir de son 3ème mandat, le temps du lâcher prise, non ? Ou d’obtenir le poste qu’il brigue depuis tant d’années sans succès, la présidence du Sénat. Là, la rédaction se réunit et se retrouve pour affirmer que, quoi qu’il advienne, Gaudin ne finira jamais son mandat de maire, si les urnes lui donnaient raison, mais l’offrirait aux meilleurs des siens. Sûrement pas à Muselier qu’il s’est attaché à museler depuis tant d’années mais, jouant la concurrence, aux 2 ou 3 autres putatifs avant l’heure ! Teissier, Roatta? Qui le sait. Et, au fond, le sait-il lui même ? En d’autres termes, quitte-t-on les dorures du pouvoir aussi facilement? Après des années de pouvoirs, pourquoi est-il si dur d’organiser son remplacement ?

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