Archives mensuelles : octobre 2007

Le parti socialiste lance la campagne des municipales de Marseille sur la toile

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Jean-Noël Guérini l’avait annoncé, sa campagne serait offensive sur le Net. En voilà l’un des premiers éléments : le blog de la fédération du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône qui a mis le paquet sur Marseille. Complet et coloré, ce blog se veut avant tout participatif, et appelle les internautes à donner leur avis sur les thèmes déjà lancés par le candidat : propreté, transports, grands projets, logement…

Le leader socialiste avait lui-même pris de l’avance en janvier dernier, moment où il inaugurait son blog personnel sans savoir qu’il se porterait candidat à la Mairie. Mieux encore, on apprenait hier qu’un profil de Jean-Noël Guérini venait d’être publié sur la très branchée communauté virtuelle d’amis et d’échanges… Facebook ! Parmi la centaine de premiers amis en ligne on découvre, en autres, Delanoë, Collomb, Dray, Montebourg et Ségolène Royal, pourtant en déplacement en Amérique du sud… Quand on vous dit que les socialistes sont tous des camarades ! Du moins, virtuellement…

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Marseille joue l’ouverture, à droite comme à gauche, pour les prochaines municipales

Ouvrir, ouvrir, ouvrir… Tel est le leitmotiv, le sésame, de la future équipe municipale de Marseille. Les états-majors s’activent pour trouver les perles rares, celles qui ne sont pas trop colorées politiquement, celles qui font l’unanimité sur leur nom ou, à tout le moins, qui peuvent ramener des suffrages à la marge des majorités partisanes classiques, voire, si possible, dans le camp adverse.

Ce jeu de chasseur de têtes, initié par François Bayrou pendant l’élection présidentielle, repris au second tour par les deux candidats en lice, et appliqué par le nouveau chef de l’Etat ; tous les candidats aux municipales se l’approprient. A Marseille, c’est devenu un sport presque aussi populaire que la coupe d’Europe de football. Les deux candidats principaux, Jean-Claude Gaudin, le maire sortant et Jean-Noël Guérini, président du conseil général, promettent à chaque occasion, des « surprises » dans la constitution de leur liste.

Guérini à l’offensive
Le challenger socialiste avait affirmé, lors de son offensif lancement de campagne, que ses listes seraient ouvertes à 50% à des non socialistes. Après avoir raflé le charismatique et sémillant Karim Zeribi (lire notre article) à la barbe de J.-C. Gaudin, en le nommant porte-parole de sa campagne, Jean-Noël Guérini semble tenir parole puisque déjà des noms émergent : René Malleville, le tonitruant chef des « Yankees », un club de fans de l’Olympique de Marseille, dont la faconde est inimitable ; Christophe Lopez, le vice-président du Syndicat des entreprises gays (Sneg) qui possède 2 établissements « chauds » à Marseille et Eric Scotto, patron de Scotto musique, un établissement ancestral d’instruments de musique marseillais, fondé en 1921; ont d’ores et déjà répondu présents. Quant à Pascal Charmassian, président du Conseil de la coordination des organisations arméniennes, il réserve encore sa réponse, tout comme Armand Mikaelian, le manager du club de water-polo du Cercle des nageurs.

Beaucoup d’hésitations côté Gaudin
La récolte semble bien plus maigre dans le panier de Jean-Claude Gaudin, bien que le retour sur les rives du Lacydon de Bernard Tapie, dont les affaires judiciaires ne sont pas encore réglées, alimente toutes les rumeurs dans le marigot marseillais. Surprise pour surprise, le vice-président du Sénat gagnerait la palme d’or ! Et B. Tapie, loin de nier, lui « réserve en priorité sa réponse », bluff ou réalité ? Plus sérieusement, Jean-Pierre Foucault et Nathalie Simon, les deux stars marseillaises de télévision ont répondu non à l’invitation du maire. Charles Milhaud, très sérieux patron des Caisses d’épargne hésite encore, tout comme Basile Boli, célèbre footballeur, de même pour l’avocate Caroline Pozmentier-Sportich, présidente régionale de la Chambre de commerce France-Israël. Monique Cordier, l’influente présidente des Comités d’intérêt de quartiers (CIQ) de Marseille, fait monter les enchères entre les deux candidats, elle ne veut pas jouer les seconds couteaux et désire une délégation après l’élection. Pour l’heure, il n’y a guère que Philippe San Marco (lire notre article) qui semble, sans que ce soit encore officiel, avoir répondu positivement à l’appel gaudinien.

Beaucoup d’effets d’annonce, donc, du côté de l’Hôtel de ville où personne ne s’est engagé officiellement et une longueur d’avance aux abords du bateau bleu (Siège du Conseil général des Bouches-du-Rhône) , le tout dans le plus grand secret, bien sûr…

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Marseille – municipales : Guérini sur tous les fronts

www.europe1.frMais qu’est-ce qui fait courir Guérini ? La Mairie de Marseille, bien sûr ! Il avait prévenu que sa campagne serait menée tambour battant au point « d’épuiser ses collaborateurs », qu’il serait présent dans tous les secteurs, partout où les limites des deux mandatures Gaudin seraient les plus criantes mais partout aussi où les forces vives de Marseille permettraient d’alimenter son projet. Le rythme fait étrangement penser à un autre candidat, à la présidentielle celui-là, un certain Nicolas… Mais comparaison n’est pas raison, surtout sur le contenu.

Il y a peu de temps, le candidat socialiste était en visite à Lyon où il a souhaité trouver de l’inspiration dans une ville qui fait figure d’exemple en matière de transports en commun et d’aménagement du territoire. Deux chantiers qu’il souhaite développer à Marseille. Reçu par le maire socialiste, Gérard Collomb, il a pu visiter plusieurs réalisations phares comme l’aménagement du site Lyon-Confluence qui va doubler la superficie de l’hyper-centre lyonnais grâce à la reconversion d’anciennes friches industrielles qui ne sont pas sans rappeler la zone Euromed de la cité phocéenne. Jean-Noël Guérini avait inscrit à son programme une rencontre avec les responsables du Systral (Syndicat mixte des transports en commun du Rhône et de l’agglomération lyonnaise), qui présente une gestion des transports très éloignée de la régie municipale marseillaise et qui cadre pile-poil avec sa proposition de création d’un syndicat intercommunal qui lierait les communes des Bouches-du-Rhône au Grand Marseille qu’il appelle de ses vœux. De quoi vérifier, in vivo, la faisabilité de son projet…

Le patron du Conseil général a aussi récemment fêté l’Aïd El Fitr à la mosquée de la Capelette où il était venu dire à Bachir Dahmani, le président de la fédération des musulmans du Sud-Est, qu’il était favorable à la plupart de leurs revendications (carrés musulmans, développement des lieux de culte…) mais qu’il souhaitait que l’éducation et l’enseignement se fasse dans « l’esprit de la laïcité avec des enseignants formés à l’Université ». Concernant la grande mosquée de Marseille, il tombait d’accord avec Jean-Claude Gaudin, présent, sur la nécessité de sa construction pour les 150 000 musulmans marseillais.

Samedi matin, c’est au Mont Rose qu’il a organisé un rendez-vous avec les associations de lutte pour la protection de l’environnement. Déclarant qu’il était prêt à faire préempter ledit terrain par le Conseil général 13 et d’appuyer avec vigueur la mise en place d’un parc national des calanques pour aller dans le sens des revendications écologistes et annuler le projet de J.-C. Gaudin de construction d’une Marina sur l’un des plus beau site naturel de notre littoral.

Rencontres tous azimuts
Les jours précédents, l’outsider socialiste a eu un agenda de ministre avec des rencontres et des visites tous azimuts : Manuel Valls (Député de l’Essonne, maire d’Evry et trublion PS d’origine catalane) avec qui il abordé le cas de Barcelone ; Martin Hirsch « son ami » (Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté du gouvernement Fillon, l’un des hommes de l’ouverture Sarkozy, ancien patron d’Emmaüs) pour traiter de la grande précarité, notamment à Marseille ; et la plupart des leaders de la société civile et religieuse de la Cité phocéenne, dont les responsables de la Gaypride et du Syndicat des entreprises gays, à qui il a promis sa présence, en tant que maire de Marseille, au prochain défilé de la marche des fiertés homosexuelles.

Bref, Jean-Noël Guérini est déjà en campagne parce qu’il a une faim de loup. Il souhaite, très rapidement, boucler son projet pour en montrer la modernité aux Marseillais.

Le lièvre et la tortue
Jean-Claude Gaudin, de son côté, reste étonnamment discret, hormis quelques sorties tapageuses et vulgaires lors du dernier Conseil municipal où il reprochait à son opposition de « mettre beaucoup de vaseline » et une bien diplomatique saillie sur France bleue Provence, le 15 octobre dernier, où il lance : « Demandez à Monsieur Guérini de financer le prolongement du tram et du métro. Actuellement le tramway et le prolongement du métro nous coûte 800 millions d’euros, l’Etat en fournit 60 millions, le Conseil général et le Conseil régional 27 millions chacun, soit 3 % de la dépense. » Et le maire de Marseille de poursuivre : « Moi j’aimerais bien que les conseilleurs soient un peu les payeurs ». C’est de bonne guerre, on a connu l’édile plus virulent…

L’histoire rappelle quand même un peu la Fable du lièvre et de la tortue. Guérini tient, pour l’heure, la corde, jusqu’au réveil de la tortue ?

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Marseille frappée par la laideur municipale

http://www.marianne2.fr/Marseille-frappee-par-la-laideur-municipale_a78834.htmlAux fidèles lecteurs de « Marseille, un autre regard« , nous souhaitons faire partager la promenade désenchantée de Jacques Gaillard, écrivain marseillais, qui a publié ce billet d’humeur, forcément à charge, dans les colonnes de Marianne, il y a une dizaine de jours. Beaucoup auront l’impression d’avoir fait la même balade… Ou comment faire du laid avec du très beau… Bonne lecture !

 » Marseille est la seule grande ville de France qui, en cinquante ans, ne s’est pas embellie. Loin de là. Elle vient de traverser trois ou quatre années de chantiers « marseillais », c’est-à-dire simultanés, désordonnés, inexplicablement stagnants pendant des mois, jamais vraiment finis. Un bouleversement dont les Marseillais sortent épuisés et abasourdis par l’absurdité du résultat (quant à la facture, elle est monstrueuse). La circulation, historiquement difficile, est rendue impossible par un plan de liquidation surréaliste: on ne peut plus ni circuler, ni s’arrêter. Touristes, jetez vos GPS, ça change tous les huit jours, sans compter les nouveaux trous du matin. Car les trams roulent, il y a même, devant la gare de la Blancarde, deux lignes (!) pour aller « en ville », les trottoirs sont repavés, mais ici manque l’herbe entre les rails, là des tuyaux de plastic rouge émergent de trous béants, et sur la Canebière, venant doubler les superbes réverbères historiques (aurait-on songé à les remplacer par ceux d’un styliste ami de la Mairie? cela se dit …), on voit des poteaux de bois plantés dans des bidons de béton. Bizarre.

La Canebière ? Les superbes immeubles Napoléon III restent minés, au ras du sol, par d’invraisemblables devantures commerciales, avec des enseignes hideuses et déglinguées, dignes d’une zone commerciale sinistrée. Cela ne date pas d’hier – le très bel immeuble dit « de la Vierge », en face de la Bourse et du problématique Musée de la mode, est salopé depuis des lustres par l’agence d’Air France. On ne compte plus, du quai des Belges aux Réformés, les volets moisis, fermés sur des immeubles mystérieusement inoccupés, et dont on ne sait quelle spéculation ils attendent. Plus haut, l’avenue de la Libération, l’avenue des Chartreux, historiquement bordéliques, donnent l’impression de n’être jamais balayées. Le boulevard Chave et l’avenue Foch ont été bouffés par le tram, comme, plus bas, la rue de Rome attend d’être dévorée par quatre rails qui laisseront 80 centimètres de trottoir (pour l’heure, ils s’arrêtent net dans le bitume). Entre les deux, l’axe cours Lieutaud – boulevard Garibaldi – boulevard Dugommier – boulevard d’Athènes continue à exhiber des façades noires de crasse traversées par des paquets de câbles électriques et des trottoirs jonchés de détritus, envahis par des motos à vendre et des marchandises en attente de déballage qui ont l’air d’être tombées du dernier camion arrêté en double file sur la chaussée défoncée.

Sait-on ici ce que ravalement veut dire ? Imagine-t-on ce que pourraient apporter des trottoirs propres avec quelques terrasses de cafés accueillantes (Simone de Beauvoir venait, avant-guerre, boire son bock à la Taverne Charley, en face du Lycée Thiers, aujourd’hui disparue, et vantait son charme…) ?
La gare Saint-Charles, classée inaccessible à certaines heures, va, paraît-il, sortir d’une interminable réfection (je pense l’avoir toujours vue cernée de palissades et de gravats depuis au moins dix ans), mais sans doute continuera-t-on en masse à aller prendre le TGV à Aix-TGV, en pleine nature, où il y a un vrai grand parking à deux pas des rails, élémentaire détail qui fait défaut en haut du fameux escalier monumental.

Le cours Julien, type même du projet raté, dont on voulut croire qu’il deviendrait un lieu « branché » grâce à quelques bacs à sable souillés par les chiens, une fontaine vite dégradée (l’eau du bassin n’a pas de présence quotidienne assurée) et trois boutiques de mode, ne sert plus guère qu’à recouvrir, au sein d’un embouteillage permanent, un parking souterrain dont les escaliers font fonction d’urinoir et de poubelle à seringues. Dommage, on fait là de la bonne musique, une association se démène, mais faut-il se pincer les narines pour aller au centre culturel, et rentrer avant la nuit tombée tant le coin est craignos? Sans jouer les délicats, il faut oser le dire: au cours Julien, il y a du talent à revendre, et l’échec pathétique d’une municipalité à entretenir son propre investissement. Encore plus bas, la rue Saint-Ferréol mène impunément de la Préfecture aux dealers de la Canebière, voire au fameux centre Bourse dont les « barres Labourdette » imposent depuis cinquante ans leur laideur récemment labélisée par on ne sait quel conclave d’architectes (sans doute bruxellois). Et du célèbre Vieux-Port, l’eau n’est presque plus visible – c’est un lucratif garage à voiliers statiques, que l’on peut longuement contempler en toussant, puisque sur ses rives, les pots d’échappement diffusent généreusement leurs gaz : venir là en auto ou en bus réclame beaucoup de patience, s’en sortir, plus encore. Seule issue : prendre les choses de haut, monter à Notre-Dame de la Garde. Vue de là, Marseille est superbe. On en mangerait.

D’en bas, c’est autre chose. Le soleil, un style de vie dont on exagère la nonchalance (Marseille est à la fois très souriante et très agressive), une certaine naïveté sympathique symbolisée par le culte de l’OM ne font pas oublier que cette ville est plutôt difficile à vivre. Elle se réfugie dans ses quartiers, ses « villages » aux noms de paroisses, dans quelques bastions bourgeois ou populaires. Mais le drame, c’est que Marseille est une ville qui, depuis trente ans, n’a plus de centre ville. L’ancien s’est irrémédiablement dégradé. On n’a rien fait pour en refaire un. Plus un ciné sur la Canebière, les beaux cafés ont disparu, pas un restaurant sur huit cents mètres d’avenue, à dix heures du soir, tout ce que la deuxième ville de France offre dans son « centre », ce sont des snacks et du shit. Avec quelques flics promenant un berger allemand, sans déranger le business.

Mais que fait la Mairie ? Hélas, à Marseille, la laideur est municipale. Par tradition, pour ne pas dire par culture. Gaudin ne fait que succéder à Defferre, lequel avait trouvé est salopé, à coup de parkings surélevés et de bétonnages verticaux, une ville déjà bien abîmée par ses prédécesseurs. L’architecture urbaine est ici, de maire en maire, au service de régies bizarres et de réseaux compliqués. Les services municipaux obéissent à des principes de gestion inqualifiables. Pas d’autres normes, pas d’autres règlementations que celles qui avantagent de « grandes vues » municipales. Dernier coup de main dont on cause dans les bars, à l’heure du fly : la réhabilitation de la rue de la République, large artère débouchant à l’angle du Vieux-Port, aux superbes immeubles « nettoyés », avec la bénédiction d’une municipalité qu’on dit très… investie dans le projet, par des ventes à la découpe qui ont défrayé la chronique, et dont les prestigieux cinq pièces sont aujourd’hui plus ou moins bradés – quel bon bourgeois friqué veut habiter à prix d’or cette rue d’un centre absent, à vingt minutes d’une boulangerie ou d’un pressing?

Et Marseille se ridiculise à vouloir se hausser le col et se porter candidate à ceci ou cela, aux dernières nouvelles, les Jeux olympiques! Ô Gaudin, t’arrêtes de bouffonner? T’as fumé quoi? On vous parlera de renaissance culturelle, de création chorégraphique ou musicale, de qualité de la vie, mais cela peut-il se faire dans la laideur? D’abord, retrouver la beauté massacrée et reconstruire un peu d’harmonie architecturale. Visiter Lyon, Nantes, Bordeaux, Paris, Strasbourg. Apprendre le bon goût et ses principes. Refaire la Canebière, nettoyer les avenues, revoir le plan de circulation.
Car cette ville est aimable, et je l’aime : j’y suis né.« 

Par Jacques Gaillard, écrivain.
Promenade désenchantée dans la troisième ville de France. Ou comment faire du laid avec du très beau. Marianne, 27 septembre 2007

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Quand Sarko se moque de Gaudin en le présentant comme « moderne » !

medias.lefigaro.fr/photos/20070514.WWW0000004...Quatre mois après son élection, Nicolas Sarkozy considère qu’il est déjà grand temps de resserrer les boulons de sa majorité parlementaire. Soit. Un peu surprenant pour une majorité dont on disait qu’elle vibrait à l’unisson de l’omniprésence hallucinante du président.

Mais Sarko sent qu’il y a quelque chose qui cloche, que son volontarisme est contrarié, jusque dans ses propres rangs. Il a besoin de reprendre pied avec sa famille d’origine, après avoir connu le frisson de quelques flirts estivaux avec des renégats de gauche (ah, la gamelle…).

Donc, Sarko s’impliquera fortement dans la préparation des municipales. Pourquoi pas. Un article du Monde, en date du 3 octobre, laisse supposer que Sarko compte beaucoup sur l’expérience de Gaudin. Pourquoi pas (bis).

Mais là où l’aveu est terrible, c’est ce qu’il dit de Gaudin : « Il fait du classique à Paris et du moderne à Marseille ». Décryptage : le classique à Paris, on suppose que c’est un UMP bon teint, en arrière-cuisine (Gaudin n’aime vraiment que ça, la préparation des tambouilles électorales) ; le moderne à Marseille, on suppose, dans l’esprit de Sarko, que c’est une grosse feinte centriste, légèrement penchée à gauche, pour parler à l’oreille de Marseille et lui sussurer des mamours. Pauvre Sarko !

Donc, notre omnitout président aurait quelques faiblesses puisqu’il croit à la modernité de Gaudin. Mais de qui se moque-t-on ? Des Marseillais ? Des Français ? De qui ? Un petit test, très simple : organisez dans votre tête un petit tour de France : Paris (Delanoë), Lyon (Collomb), Toulon (Falco, moins connu, mais je fais exprès pour ne pas me vautrer dans le sectarisme, le travail d’aménageur de Falco sur Toulon est remarquable), tiens, et puisqu’on y est, Bordeaux (Juppé). OK, le tour est fini ? On y va ? Allez : Marseille (Gaudin, la modernité). Cherchez l’intrus. Cherchez l’insulte à l’intelligence. Renvoyez les réponses dès que vous le pouvez. A gagner : un kit d’éveil à l’esprit critique.

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